Bourita : "Sous la conduite de SM le Roi, le Maroc ne s'est pas contenté de faire l'éloge du dialogue des civilisations, il l'a incarné"    Partenariats de l'UA : Le Maroc veut éviter les polémiques politiques inutiles    Aziz Akhannouch s'entretient à Rabat avec son homologue de la RDC    Décès de Gilles Devers, l'avocat du Polisario auprès de la Justice européenne    Jouahri : "Les régulateurs du secteur financier particulièrement sensibles au risque climatique"    Le ministère de l'Economie et des finances publie le Budget citoyen du PLF-2025    DTFE : Hausse de 7,2% de la dette du Trésor à 1.071,5 MMDH    Five Moroccan teams compete at World Robot Olympiad in Izmir    La Police espagnole salue le rôle déterminant du Maroc dans le succès du coup de filet antiterroriste conjoint    ONU : Omar Hilale élu président de la 6è Conférence sur le désarmement au Moyen-Orient    Gaza : SM le Roi appelle à un cessez-le-feu immédiat et durable    RCA-FAR : Pas de carte du Royaume sur le maillot du Raja ce soir !    La famille royale en balade dans les rues de Paris    L'Algérie, une haine maladive qui s'est affranchie de tout    Raja : L'Algérien Yousri Bouzok a refusé de jouer avec le maillot floqué de la carte du Maroc    Moroccan Saad Abid wins Social Impact Award at 2024 Global Entrepreneurship Festival    Le taux de généralisation de l'éducation préscolaire atteint 83% durant l'année scolaire 2024-2025    Vague de froid au Maroc : 872.000 personnes ciblées par le Plan national    Températures prévues pour le mercredi 27 novembre 2024    Algeria acts to counter potential Iran-Morocco rapprochement    En visite privée à Paris, le souverain chérifien affiche une allure épanouie qui vient couronner les succès diplomatiques du Maroc    Une délégation de l'armée marocaine visite le porte-avions USS Harry S. Truman au large d'Al-Hoceïma    À Tokyo, Karim Zidane défend le Maroc en tant que destination sûre des investissements    Marrakech : un Franco-Algérien réclamé par Interpol arrêté    Le parquet antiterroriste algérien soupçonne Boualem Sansal d'être «un agent d'influence» au service du Maroc    Numérique. La Guinée et la Sierra Leone se connectent    "Les Marocains sont laïques" : Ahmed Taoufiq critiqué après son échange avec un ministre français    Zagora : L'aide financière dédiée à la reconstruction des logements touchés par les inondations arrive    RCA-FAR: Le maillot officiel des Verts étant floqué de la carte du Maroc, l'Algérien Yousri refuse de jouer avec !    Dopage. 6 ans de suspension pour l'athlète Kényane Anyango    La Groupe OCP réalise un CA de 69 MMDH à fin septembre 2024    Le Roi Mohammed VI, le Prince Moulay El Hassan et la Princesse Lalla Khadija à Paris    Une délégation des FAR en visite du porte-avions USS Harry S. Truman au large d'Al Hoceima    Israël-Hezbollah : éventuel cessez-le-feu, l'ombre de Gaza persiste    Soft power militaire : Les FAR à l'avant-garde en Afrique [INTEGRAL]    Phala Phala. Le scandale qui poursuit le président sud-africain.    Déchets ménagers : 1,88 milliard de dirhams alloués aux projets de valorisation    MAMHKOUMCH : Campagne nationale contre les violences technologiques faites aux femmes    Les Trésors du Terroir marocain à l'Honneur au Salon ADIFE d'Abu Dhabi    Cinéma. Le Kilimandjaro sous le feu des projecteurs    Ligue des Champions UEFA /J5 : Bayern - PSG, la grande affiche de ce soir !    Championnats Arabes Amateurs de Golf. Le Maroc triomphe    Rencontres : la philosophie au rendez-vous    Ahmed Spins, le fils Akhannouch sur la scène de Coachella 2025 en Californie    Festival du Cinéma des peuples : "Gray Days" d'Abir Fathouni remporte le Grand Prix    Interview avec Asma Graimiche : « Il est nécessaire d›intégrer la critique de cinéma aux programmes universitaires »    Mode. Le caftan marocain fait sensation à Séville    Taznakht : Clôture en beauté pour le Festival du tapis d'Aït Ouaouzguit    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Habitat social : L'exigence qualité
Publié dans Finances news le 05 - 05 - 2011

Malgré une politique publique agressive, le déficit en logements demeure.
Le concept d'habitat social, tel que lancé depuis 1995, ne répondait pas aux critères de qualité.
La résolution de cette problématique passe par une implication aussi bien du public que du privé.
La ville ocre a abrité en fin de semaine la deuxième «Table?ronde Immobilier», organisée par les Espaces Saada. Cette deuxième édition a été placée sous le thème : «L'habitat social à l'épreuve de la qualité» avec la participation de Taoufiq Hjira, ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'Espace, ainsi que la Fédération nationale des promoteurs immobiliers, d'architectes, de notaires et de journalistes.
Le débat a porté, dans un premier temps, sur la politique publique de l'habitat social et le défi de la qualité. Mais, il a porté également sur l'intensité de la demande et le concours aussi du secteur privé à cette politique publique.
Le logement social, selon le ministre, avant d'être structuré en une politique publique propre, a toujours été érigé comme priorité par l'Etat, et ce depuis l'indépendance du Maroc. Cet intérêt émane du fait qu'il est destiné à plus de 60 % de la population et concerne plus de 60 % de la production immobilière au Maroc. Et depuis 1995, la politique publique en la matière a été renforcée par des incitations importantes afin d'accélérer le rythme de production, notamment avec le concours des promoteurs du secteur privé. Et des outils de financement pour l'acquisition de logement ont été mis en place afin d'en faciliter l'accès. Il a également été procédé à la création de produits spécifiques, notamment pour les plus démunis, à savoir des logements à 140.000 DH. Et en 2010, un nouveau produit social a été également élaboré à partir de 250.00 DH. Même la classe moyenne a été prise en compte avec l'élargissement des garanties de l'Etat pour les logements n'excédant pas les 600.000 DH.
Cela dit, et malgré une politique publique étalée sur presque quinze ans, l'essor démographique intense s'est traduit par une demande en habitat qui s'est accrue à un rythme tel que ni l'Etat ni le promoteur privé n'ont pu combler le déficit, aujourd'hui alarmant, en demande sociale d'habitat.
Cette demande est en fait double. D'un côté, l'essor démographique a posé avec acuité la nécessité de mettre à la disposition de larges couches sociales marocaines un habitat qui satisfasse à un minimum vital : un habitat décent, des espaces de sociabilité acceptables et une qualité de vie garantie. Cette triple équation ne peut être réalisée par l'Etat seul. Parce qu'il n'a pas ou n'a plus les moyens de cette politique offensive.
La qualité sacrifiée sur l'autel de la quantité ?
En guise de réponse, Taoufiq Hjira a souligné que le dossier spécifique au mode qualitatif des logements sociaux est «ouvert» au ministère, et suivra dans un court terme avec la mise en place de nouveaux codes d'urbanisme, de la reconstruction, de la loi sur le locatif et du règlement général de la construction.
Selon le ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement de l'Espace, «les besoins réels du Maroc en habitat social se chiffrent à 150.000 unités par an, en vue d'accompagner la politique adoptée par le gouvernement pour garantir le logement à tous les citoyens et lutter contre l'habitat insalubre». Il a d'autre part indiqué que le concept de l'habitat social, tel que lancé depuis 1995, ne répondait pas aux critères de qualité, ce qui a poussé les pouvoirs publics à promouvoir l'implication du secteur privé et à définir de nouvelles orientations pour le développement de ce créneau à travers, entre autres, l'accompagnement des opérateurs immobiliers.
Des objectifs clairs dont l'Etat a tracé les contours : partenariat conventionné, contractualisation volontariste et offre adéquate. En cela, le privé semble prêt à relever le challenge, moyennant souplesse procédurale, accompagnement structurel et agenda déterminé dans le temps et l'espace.
Et la résolution de cette question de la qualité, et aussi la sécurité des bénéficiaires, ne peuvent se faire sans, d'un côté, la mobilisation active des pouvoirs publics compétents en la matière et, de l'autre, l'engagement du secteur privé, partenaire incontournable de l'Etat pour aboutir à la satisfaction, sinon totale, du moins dans une large mesure de la demande sociale de l'habitat de qualité.
En définitive, au terme d'exposés intéressants et d'un débat contradictoire enrichissant, il ressort des travaux de la table ronde relative à «L'habitat social à l'épreuve de la qualité» que, tant pour l'Etat que pour le privé, la qualité est l'élément fondamental pour l'offre d'un habitat social décent. Un verrou qui devra sauter pour que la politique publique du logement social prenne de l'élan et comble un déficit croissant sous la pression démographique.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.