Edgar Morin, Rama Yade, Mohamed Tosy, Leila Shahid… et d'autres personnalités sont attendues du 6 au 8 mai à Essaouira. Gouvernance, représentativité politique, «Printemps arabe», autant de sujets au cœur du débat. Gréé pour accroître la visibilité des femmes méditerranéennes, arabes et africaine sur les scènes nationale et internationale, le Women's Tribune tient sa 3ème édition du 6 au 8 mai à Essaouira. Le thème général choisi est «l'Engagement des femmes dans la Gouvernance ?». Le débat tentera d'apporter ses contributions en faveur du renforcement d'un leadership des femmes des deux rives de la Méditerranée et d'Afrique. Mais pas seulement ! Attentif au contexte international dans lequel s'insèrent ses débats, le Women's Tribune s'interrogera sur l'actualité récente du Monde arabe qui a mis au premier plan une jeunesse déterminée à prendre son avenir en main. De quelle manière l'éducation, l'enseignement, l'école, les programmes enseignés, influent-ils sur la façon dont les jeunes vivront leur citoyenneté, et sur la place et les moyens d'expression que la société leur donnera ? Dans les sociétés pluralistes et diversifiées d'aujourd'hui, quelle peut-être l'influence de l'éducation dans l'enseignement des valeurs de paix, de tolérance et de respect de la différence et de la diversité ? Quel peut-être le rôle de la femme comme vecteur de transmission de ces valeurs ? Quelles sont les actions que la nouvelle Commission Femmes de l'ONU, présidée par Michelle Bachelet, se propose de mener pour promouvoir l'accès des femmes à la gouvernance dans le monde ? Quelles synergies avec les ONG locales ou régionales ? Bachelet interviendra d'ailleurs lors d'une des nombreuses tables rondes de cette édition. Des figures emblématiques comme la Palestinienne Leila Shahid ou encore la Française Rama Yade, sont attendues les 6, 7 et 8 mai à Essaouira. A côté de ces femmes qui ont expérimenté la gouvernance au plus haut niveau, nous aurons des politologues, sociologues ou philosophes comme Edgar Morin, Mohamed Tozy… «Nous ne sommes pas un espace féministe mais de mixité dont l'objectif est de renforcer le leadership des femmes arabo-africaines en tant qu'actrices du développement de la société d'aujourd'hui et de demain, tant au niveau national qu'international», tient à préciser Fathia Bennis, présidente du Women's Tribune. L'autre thème au menu concerne les quotas en politique qui constituent une première étape, nécessaire parfois, pour ouvrir la porte politique aux femmes. Mais il convient de s'interroger sur l'après-quota. Comment pérenniser la place politique des femmes ? Un système de quotas est-il suffisant ? Rappelant l'objectif de cette rencontre, Fathia Bennis a souligné qu'elle a vu le jour pour œuvrer tout particulièrement à rendre la voix des Marocaines, et des autres femmes du Sud, plus audible et plus forte. «Il n'est pas acceptable que d'autres parlent en notre nom et que nous soyons sous -eprésentées, surtout au regard du chemin parcouru et des combats menés, à tous les niveaux, par les unes et par les autres, pour avoir voix au chapitre. Voix au chapitre en ce «printemps arabe» qui, lors de ces derniers mois, a pris le monde entier de court; les femmes de cet espace géographique l'ont manifesté de la manière la plus magistrale qui soit. Pour sa troisième édition et dans ce contexte, le Women's Tribune est invité à affiner et à approfondir ses réflexions et propositions», conclut Fathia Bennis.