* La huitième législature est celle qui a connu le taux de participation le plus bas dans l'histoire des législatives marocaines. * La répartition des sièges offre de sérieuses chances à la reconduction de la même alliance gouvernementale. * Avec le renouveau de l'Istiqlal, la progression du PJD et du MP, c'est l'USFP qui semble le grand perdant des élections du 7 septembre. Avec un taux de participation qui a régressé à 37%, la législature 2007-2012 porte déjà un handicap de taille. Dissiper le climat de méfiance entre les partis et les citoyens à travers un travail parlementaire efficace, est probablement le seul moyen permettant d'en finir avec «cette apathie» vis-à-vis des élections. D'un autre point de vue, la répartition des sièges laisse supposer que les partis formant la Koutla sont la seule alliance homogène connue à l'avance. Avec 107 sièges, l'Istiqlal, l'USFP et le PPS disposent de 32% des voix au Parlement. Avec le renouveau de l'Istiqlal, qui a remporté 52 sièges, la montée du MP et du RNI semble plus éclipser l'ascension du PJD, ou sa «stagnation». Même avec une USFP qui semble être le grand perdant de ces législatives, la répartition des sièges offre de sérieuses chances à la reconduction de la même alliance gouvernementale comprenant, bien sûr, les partis de la Koutla, le MP et le RNI. Le total des sièges de ces partis est de 187, soit 57,5% du nombre des voix au Parlement. Constitutionnellement, ils peuvent ne pas approuver le gouvernement lors de sa déclaration de politique générale. Ceci pour signifier que l'on devrait attendre les résultats définitifs, après que la Justice se sera prononcée sur «l'avalanche» des plaintes et des dossiers de réclamations qu'elle doit étudier. D'un autre point de vue, la question de la transparence des élections a été appuyée par le taux de participation qui révèle que le ministère de l'Intérieur ne veut plus «gérer» les élections, mais plutôt les contrôler. A cela s'ajoute le fait que les partis ne dénoncent plus la falsification des élections. Sauf, peut-être, le PJD qui a émis des réserves sur «ceux qui ont fabriqué les résultats», comme on peut lire dans un communiqué du parti au lendemain des élections. La huitième législature consacre aussi l'éparpillement des forces politiques. Le découpage et le mode de scrutin ont favorisé cet état de fait qui est supposé donner le maximum de chances aux nouveaux partis pour accéder et avoir une représentativité au sein de l'instance législative. Il reste à signaler que «les petits poucets» de la Chambre des représentants ne peuvent pas former une seule entité, car ils disposent ensemble de 46 sièges.