Une convention-cadre d'investissement dans le secteur du textile a été signée le mardi 16 mars à Rabat, entre le gouvernement et le groupe italien Legler pour la mise en place d'un complexe industriel intégré composé de deux unités de tissage et de filature. Estimé à 600 millions de DH, cet investissement, qui sera réalisé en partenariat avec le groupe marocain Senoussi, permettra la création de 800 emplois directs dans le domaine de l'industrie de textile. Avec cette convention, le Groupe italien entend délocaliser de nouvelles capacités productives d'autres types de tissus, favorisant ainsi le transfert de la créativité et du savoir-faire italiens en matière de textile et de confection. La signature de cette convention constitue le couronnement d'une longue relation commerciale entre les deux groupes (Legler et Groupe Senoussi). En somme, Cet investissement marque une nouveau tournant dans le développement de lindustrie textile au Maroc. La cérémonie de signature de cette convention a été présidée par le Premier Ministre, M. Driss Jettou qui s'est dailleurs félicité de la signature de cette convention-cadre pour un secteur "extrêment important" dans l'économie nationale, mais qui traînait derrière lui des dysfonctionnement tels que le non respect des délais, labsence du service après vente, le manque de créativité et dinnovation. Le Premier Ministre a assuré que le gouvernement continuera à accorder une grande importance à la formation professionnelle dans ce domaine et à agir pour améliorer les relations entre les partenaires sociaux par le biais de la modernisation de la législation de travail, dont les décrets d'application seront mis en oeuvre dans les plus brefs délais. Lapplication de cette convention passe par la réalisation dun projet portant sur la construction dans la région de Rabat-Salé-Zemmour-Zaer d'une usine de production de tissu denim (servant à la fabrication de Jeans) d'une capacité de 24 millions de mètres par an et d'une unité de filature d'une capacité de 9.000 tonnes par an. Cette usine permettra la création de 800 emplois dans une première phase et 1.000 autres par la suite. LEtat se chargera partiellement des dépenses d'infrastructures externes, y compris la station d'épuration et de 20 % du coût de la formation professionnelle. Lobjectif est dinsuffler une nouvelle dynamique à un secteur aux abois ou presque.