Le groupe Isen a choisi la ville spirituelle comme première destination pour son internationalisation. Ouverture prévue pour la prochaine rentrée scolaire. Fruit d'une coopération entre l'Isen-Toulon et l'enseignement supérieur marocain. Une nouvelle école d'ingénieurs privée voit le jour dans la capitale spirituelle, Fès. C'est l'Institut supérieur de l'électronique et du numérique (Isen-France) qui vient d'ouvrir son quatrième campus, en partenariat avec l'IPEP de Fès, Institut polyvalent d'enseignement privé. D'après Pierre Giorgini, Directeur général du groupe Isen, «l'Isen-Fès est une école similaire aux autres existant à Toulon, Brest et Lille. Elle n'est donc pas une délocalisation du groupe, mais plutôt une création d'une nouvelle école». Le groupe français est dans le domaine des nouvelles technologies de l'information et des communications (NTIC) utilisant les technologies électroniques et informatiques de pointe. C'est une première implantation du groupe hors territoire français. L'institut sera opérationnel à partir du mois de septembre 2011 et accueillera plus de 100 étudiants. La formation comprend 2 cycles : un cycle de 3 ans avec deux modalités, à savoir le Cycle intégré scientifique et technique (Cist) et le «Cycle majeures», tandis que le deuxième cycle court sur les années 4 et 5 post- BAC pour compléter le cycle Cist par des formations plus pointues. Cette nouvelle initiative du groupe s'inscrit dans le cadre du projet mis en place par le Maroc pour former 10.000 ingénieurs par an pour l'accompagnement du développement économique du Royaume. Un objectif encore lointain, puisqu'aujourd'hui le système éducatif marocain forme environ 3.000 ingénieurs par an. Par ailleurs, cette nouvelle implantation traduit l'aboutissement d'une collaboration initiée de longue date entre l'Isen-Toulon et l'enseignement supérieur marocain et s'inscrit parfaitement dans la ligne des objectifs d'ouverture sur la Méditerranée, voulue et impulsée au plus haut niveau par le programme Union Pour la Méditerranée (UPM). Pour cela, le groupe français a créé une Direction générale de l'Isen-Méditerrannée dirigée par Didier Gugenheim, «La création de Isen-Fès permettra aussi bien aux étudiants français que marocains d'effectuer d'ici 2013 des échanges sur le campus marocain, et vice versa, déclare-t-il. Le groupe Isen a entamé aujourd'hui une démarche d'internationalisation de plus en plus ambitieuse, et si ce modèle s'avère gagnant, nous allons peut-être réfléchir à des implantations dans d'autres pays, notamment en Afrique subsaharienne». Le corps professoral à l'Isen-Fès sera majoritairement composé d'ingénieurs ou de docteurs ayant une expérience industrielle aussi bien marocaine que française. D'après Pierre Giorgini, le choix de la ville de Fès a été fait suivant plusieurs critères. D'une part, la richesse du tissu universitaire de la ville, avec l'Université Sidi Mohamed Ben Abdellah et quelques écoles d'ingénieurs. D'autre part, la ville de Fès a un projet de développement économique ambitieux avec la création d'un Technoparc orienté vers les TIC en 2013. Un calendrier adapté avec la mise en place d'une école d'ingénieurs, ce qui permettrait aux entreprises qui s'y installeront de trouver les ressources humaines et des activités de recherche et développement dont elles auront besoin.