Cette convention laisse présager la naissance d'un véritable écosystème autour du financement des PME. Omar Amine, Président de l'APSB, nous en dit plus. Finances News Hebdo : Comment allez vous procéder ? Omar Amine : Il faut d'abord signaler que ce projet est en préparation depuis plusieurs mois. Nous avons décidé d'en parler lorsque la feuille de route a été arrêtée. Nous sommes partis du constat que les précédentes mesures, aussi nombreuses et diversifiées soient-elles, n'ont pas pu drainer suffisamment de PME à la Bourse de Casablanca. La Bourse n'a tout de même pas baissé les bras et continue, à ce jour, d'organiser des rencontres et autres workshops pour sensibiliser les entreprises. De plus, elle s'est alliée à des acteurs internationaux réputés en vue de mettre toutes les chances de son côté. Aujourd'hui, nous allons utiliser, grâce à l'ANPME, plus d'informations émanant du terrain. Cette agence a réussi à placer plusieurs produits pour cette catégorie d'entreprises et dispose de plusieurs canaux d'intervention. De notre côté, nous apportons une expertise spécifique, alors que la Bourse de Casablanca est au coeur de ce processus. L'idée est d'identifier des entreprises à fort potentiel dans le viseur de l'ANPME, puis de les accompagner dans leur mise à niveau. Nous irons du général au particulier; du terrain et de ses spécificités jusqu'à atteindre nos objectifs. F.N.H. : Vous parlez d'accompagnement, mais de quoi s'agit-il ? O. A. : L'accompagnement passera par plusieurs étapes. Premièrement, il faut travailler à la mise à niveau opérationnelle (réorganisation si nécessaire, outils informatiques, gouvernance), puis à la mise à niveau juridique. Deux piliers dans lesquels l'ANPME a de l'expertise. Puis, il faut avoir besoin d'un financement et cela n'est pas obligatoirement de l'Equity. Cela peut être un financement obligataire, voire même des besoins de trésorerie que les marchés financiers offrent. Ensuite, il y a un accompagnement dans la structure de la demande. Il s'agit de la mise en place d'un Business plan clair et la mise en relation avec les investisseurs. C'est à ce niveau que l'APSB et la Bourse de Casablanca peuvent intervenir pour faciliter les choses. D'autres éléments techniques peuvent être nécessaires et pourraient conduire à un accompagnement, mais c'est du cas par cas. Encore une fois, nous souhaitons une approche pragmatique et peu onéreuse pour atteindre des objectifs concrets. F.N.H. : Vous êtes-vous fixés des délais pour préparer le cadre incitatif ? O. A. : Les premières annonces se feront cette année. Mais il faudra patienter encore pour concrétiser. La mise à niveau des entreprises demandera un peu plus de temps. F.N.H. : Que pensez-vous de la représentativité des PME en Bourse ? O. A. : Aujourd'hui, 13 PME sont cotées à la Bourse de Casablanca. Mais elles représentent moins de 1% de la capitalisation boursière. Un chiffre insignifiant, au regard de leur poids dans l'économie réelle. Ces entreprises créent de l'emploi et de la valeur ajoutée. C'est ce que demandent les investisseurs.