L'accord de prospection que vient de signer l'ONAREP avec Kerr-McGee traduit un regain d'intérêt pour les champs de prospection pétrolière au Maroc. D'autres accords se profilent à l'horizon avec d'autres sociétés, notamment une grande société française Un nouveau contrat de prospection pétrolière vient d'être signée le 04 octobre courant au siège du Ministère de l'Energie et des Mines entre l'Office National de Recherche et d'Exploitation Pétrolière (ONAREP) et la société pétrolière américaine Kerr-McGee. Il porte sur une zone dite Boujdour Off Shore couvrant une superficie de 110.400 Km2 au large de Boujdour. La société Kerr-McGee, déjà titulaire de six permis de recherche en partenariat avec Entreprise Oil et Energie Africa, prévoit la réalisation d'études géologiques et géophysiques sur une période de 12 mois pour l'évaluation du potentiel de la région en matière d'hydrocarbures. L'enveloppe allouée à ces travaux préliminaires est estimée à 2 millions de dollars dans un premier temps ; d'autres montants seront également engagés suite à la découverte d'indices favorables, selon M. David Christian , Vice-Président de Kerr-McGee. Ce nouvel accord qui vient s'ajouter à 9 autres, cinq contrats et presque 50 permis de recherche déjà existants, traduit un regain d'intérêt pour la prospection pétrolière au Maroc après une période de silence qui a suivi la découverte de pétrole à Talsinnt. Les sociétés étrangères seraient intéressées par la prospection dans des zones on-shore et off-shore peu exploitées. Les experts géologues pour leur part pensent que le sous-sol marocain serait propice à des découvertes et qu'il existe des indices favorables, surtout dans les zones off-shore. Selon M. Mustapha Mansouri, ministre de l'Energie et des Mines, " actuellement il y a d'autres sociétés étrangères qui s'intéressent sérieusement à la recherche pétrolière dans notre pays particulièrement dans les zones off-shore ; un autre accord est d'ailleurs prévu très prochainement avec une grande société française. Cela traduit la confiance des investisseurs étrangers en les potentialités du Royaume en matière d'hydrocarbures. L'ONAREP pour sa part ne ménage aucun effort pour les aider en mettant à leur disposition un capital énorme de cartes et de recherches géologiques pour qu'elles puissent les exploiter dans leurs recherches ". Comme la recherche actuelle est orientée vers les off-shore profonds, nous ne pouvons nous empêcher de nous poser des questions sur l'impact de ce type de recherche sur les ressources halieutiques. M. Mansouri soutient qu'il n'y a aucun impact sur l'environnement : " Les prospections dans les zones off-shore se basent sur des recherches scientifiques, et lorsque des indices positifs apparaissent, les forages se font sur des zones très limitées dans l'espace maritime qui est un espace extrêmement important. La société Shell a dernièrement invité un ensemble de scientifiques de l'Institut national de recherches en matière de pêche et des Universités marocaines de sciences dans différentes zones pour leur montrer qu'il n'y a aucun impact négatif sur l'environnement ainsi que sur notre richesse halieutique ". La recherche pétrolière est en général une activité onéreuse, aux résultats très aléatoires ; les prospections peuvent durer plusieurs années avant de détecter des indices positifs, mais il y a toujours des raisons d'espérer, surtout que la facture pétrolière devient de plus en plus salée.