Le Maroc compte désormais cinq contrats de reconnaissance et quinze accords pétroliers portant sur des zones offshore et onshore. Le dernier contrat en date porte sur la reconnaissance du potentiel pétrolier de la zone "Guercif-Béni Znassen" signé mercredi 8 juin 2005 à Rabat. Un contrat de reconnaissance relatif à l'évaluation du potentiel pétrolier de la zone "Guercif-Béni Znassen" a été signé, mercredi 8 juin 2005 à Rabat, entre l'Office national des hydrocarbures et des mines (ONHYM) et les sociétés canadiennes Transatlantic Maroc Ltd "Transatlantic" et Stratic Energy (Morocco) Inc "Stratic". La signature de ce contrat vient s'ajouter aux quatre contrats de reconnaissance et quinze accords pétroliers portant sur des zones offshore et onshore, qui lient déjà le Maroc aux différentes compagnies pétrolières internationales, souligne le texte du communiqué de l'Office. Ce contrat a été signé par le directeur général de l'ONHYM, Amina Benkhadra, le président de la société Transatlantic Maroc Ltd "Transatlantic", Scott C. Larsen et le directeur de la société Stratic Energy (Morocco) Inc "Stratic", Colin Orr Ewing. La signature de ce contrat s'inscrit dans le cadre de la stratégie de promotion et de développement des potentialités en hydrocarbures du sous-sol national. L'autorisation de reconnaissance exclusive, d'une durée de validité de 12 mois, couvre la zone d'intérêt "Guercif-Béni Znassen", d'une superficie d'environs 13.750 Km2, précise le communiqué, ajoutant que cette autorisation prévoit l'exécution d'un certain nombre d'études spécifiques. La même source rappelle que la société Stratic Energy (Morocco) Inc est déjà partenaire de l'ONAREP dans le cadre d'un accord pétrolier signé, le 19 avril 2004, entre l'ONAREP et les sociétés Heyco Maroc, Stratic Energy (Morocco) Inc et Energycorp Maroc, qui couvre deux permis de recherche "Maamora" et "Moulay Bousselham". Ce nouveau contrat vient confirmer l'intérêt manifeste pour le sous-sol marocain. Récemment, la société américaine Kerr-McGee a décidé de reconduire le contrat de prospection pétrolière qu'elle a signé avec le Royaume du Maroc. Avec cette décision, Kerr-McGee ce géant américain de la prospection et d'industrie pétrolière réaffirme son intérêt pour notre pays. Le contrat avec Kerr-McGee, dont les termes financiers et la durée n'ont pas été dévoilés, porte sur une zone offshore de 110 400 km2 au large de Boujdour, soit la même zone stipulée dans le précédent contrat signé entre les deux parties. Il y a de cela quelques années, le Maroc avait, en effet, octroyé la concession pour des recherches pétrolières off shore sur toute sa façade saharienne au profit de nombreuses compagnies pétrolières internationales. Ainsi, la décision de la compagnie pétrolière américaine a mis fin aux rumeurs infondées véhiculées par le Polisario qui essaye de créer une sorte de confusion autour de la légitimité de la décision du Maroc d'octroyer des licences de prospections pétrolières dans ses provinces du Sud. Partant des défis auxquels est confronté le Maroc, la diversification des sources d'approvisionnement est désormais une obligation. À cet égard, toutes les options doivent être explorées et demeurer ouvertes, particulièrement à l'aune de la croissance continuelle de la demande énergétique pour le Maroc, de l'ordre de 8 à 10 % par an et de la tendance haussière des cours du pétrole. Pour le Maroc, la hausse des prix des matières premières, en général, n'est pas sans conséquence sur sa croissance économique et sur les grands équilibres macroéconomiques, suite notamment à la hausse de l'inflation importée et à la baisse à la fois du taux de profit des entreprises et de la consommation des ménages. Ceci concourrait à donner une plus grande visibilité aux futurs acteurs pétroliers et gaziers. Le nouveau code minier, de l'aveu général, a beaucoup œuvré dans ce sens. D'autre part, certains plaident en faveur du nucléaire qui apparaît également comme une alternative possible, voire souhaitable pour le pays. Par ailleurs, en dépit de l'intérêt accru des sociétés de prospection pétrolière pour le Maroc à la faveur de la refonte des textes en la matière, et en attendant une concrétisation de ces recherches, une alternative énergétique autre que celle fossile, compte tenu notamment des effets conjugués de la flambée des cours et de la hausse de la demande locale, reste à trouver.