La « Bûche de la Fraternité » rassemble chrétiens, juifs et musulmans à Casablanca    Santé : les syndicats annoncent une grève nationale fin janvier    Change : le dirham s'apprécie face au dollar et se déprécie vis-à-vis de l'euro    Coopératives : Vaste offensive de contrôle fiscal dans les grandes villes    Stress hydrique : Amara met en garde contre une crise « sans précédent »    El Jadida : Mobilisation générale pour faire face aux répercussions des précipitations    Soudan : un système de santé au bord de l'effondrement après bientôt mille jours de guerre    La terre a légèrement tremblé cet après-midi à Rabat    CAN 2025 : le programme des matchs du dimanche 28 décembre    FootMercato : la Ligue 2 est devenue "bien trop petite" pour Yassine Gessime    CAN 2025 : le point sur les groupes C et D    Alerte météo : averses orageuses, chutes de neige et fortes rafales de vent, dimanche et lundi    Hauteurs de pluie    Alerte météo : fortes averses orageuses, chutes de neige et rafales de vent, de samedi à lundi    L'icône du cinéma français, Brigitte Bardot, n'est plus    UPF : la Conférence Inaugurale animée par un "Nobel de l'architecture"    Casablanca-Settat renforce son leadership industriel avec l'implantation du groupe sud-coréen SEOUL à LOGINTEK    Energie électrique : la production augmente de 6,1% à fin octobre 2025    Excédent de 80,5 milliards de dollars pour le commerce chinois en novembre    Perturbations météorologiques : Suspension des cours à Taroudant    Un nul sans âme met à nu les failles des Lions de l'Atlas et les limites de Regragui face au Mali    Regragui: Le nul face au Mali est « frustrant, mais va nous servir pour la suite de la compétition »    Caraïbes : les récifs coralliens réduits de moitié depuis 1980    Révision des listes électorales: Le 31 décembre, dernier délai pour l'inscription    Transparence économique : le Conseil de la concurrence et l'INPPLC unissent leurs efforts    Les parquets ont liquidé plus de 497.000 plaintes en 2024 (rapport)    Renforcer la moralisation des opérations électorales, principal enjeu des législatives de 2026    Casablanca-Rabat : Début des travaux de l'autoroute continentale reliant les deux métropoles    Coupe d'Afrique des Nations Maroc-2025 : agenda du samedi 27 décembre    CAN 2025 / J2 : Nigeria vs Tunisie et Sénégal vs RDC, deux chocs décisifs pour la qualification ce samedi    CAN-2025: Le Maroc fait match nul face au Mali (1-1), conserve la tête du classement    Révision annuelle des listes électorales générales: Le dépôt des demandes d'inscription prend fin le 31 décembre    Sahara : L'AG de l'ONU met l'Algérie et le polisario face à leurs responsabilités    2025: Une dynamique de percées inédites du Maroc dans les responsabilités de gouvernance des Organisations Internationales    Israël reconnaît le "Somaliland", Trump se dit "opposé", l'UA condamne    Prévisions météorologiques pour samedi 27 décembre 2025    Vague de froid : Face aux nuits glaciales des « lyalis »... [INTEGRAL]    Marruecos: Hasta -7°, lluvias, nieve y ráfagas de viento de viernes a domingo    Agadir : Arrestation d'un individu pour spéculation sur les billets de la CAN 2025    Les Etats unis mènent des frappes contre l'Etat islamique au Nigéria    Maroc : Un séisme de magnitude 3,3 ressenti près de Meknès    CAN 2025. Le Kenzi Menara Palace célèbre le Nouvel An 2025, avec une soirée événement : L'Afrique en Fête    Le Tifinagh sur la monnaie marocaine : un acte de souveraineté culturelle et de réconciliation historique    Comediablanca entame sa tournée internationale à Paris    WeCasablanca Festival : quand Soukaina Fahsi et Duke font vibrer le cœur de Casablanca    Kabylie indépendante : mise au point d'Aksel Bellabbaci après les déclarations d'Abdelilah Benkirane    "Bollywood roadshow de dancing Dj Naz" signé Tendansia : Un grand spectacle 100% bollywood investit le maroc les 28 et 29 janvier    De Casablanca à l'Olympia: Comediablanca entame la 1ère étape de sa tournée internationale    







Merci d'avoir signalé!
Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.



Entretien : «Les réseaux sociaux et les blogueurs sont devenus le quatrième pouvoir»
Publié dans Finances news le 24 - 02 - 2011

Ils ont surclassé la presse et les médias, mais ils ne peuvent pas remplacer les partis politiques en matière d'encadrement de la population et l'élaboration de programmes.
Les partis politiques marocains sont, depuis un certain temps, en perte de vitesse, et ils n'ont pas pu accompagner l'évolution de la population, surtout les jeunes.
Eclairage de Mohamed Darif, politologue.
- Finances News Hebdo : Est-ce qu'avec les manifestations du
20 février, on peut dire qu'on est dans une nouvelle forme de protestation et de revendication ?
- Mohamed Darif : Les appels à manifester ont commencé à partir de Facebook, du fait qu'au départ le monde des réseaux sociaux étant virtuel, il était difficile d'estimer et d'identifier le nombre des instigateurs du mouvement du 20 février.
On ignorait s'ils existaient réellement et s'ils étaient entièrement indépendants, et s'ils avaient des liens avec des forces politiques nationales ou étrangères. Car il est possible que certains mouvements politiques se cachaient derrière ces jeunes.
Mais il est clair que les autorités ont fait preuve de bonne volonté avec les revendications de ces jeunes qui restent légitimes et acceptables, surtout du point de vue social et économique.
Ce type de manifestations a toujours existé au Maroc. Depuis l'instauration du gouvernement d'alternance, des sit-in sont organisés, accompagnés de mouvements de protestation.
- F. N. H. : Qu'en est-il des revendications des jeunes ?
- M. D. : Il y a les jeunes issus des groupes de Facebook et il y a aussi certains partis de gauche, des partisans d'Al Adl wal Ihssane, et il y a des centrales syndicales et des associations des droits de l'homme.
A cet égard, nous avons des difficultés à nuancer entre les revendications des jeunes de Facebook et celles, classiques, des partis politiques et des formations syndicales.
Mais ce qui est sûr c'est que toutes les revendications sont classiques, comme par exemple celles, exigent une nouvelle constitution, plus démocratique.
- F. N. H. : Est-ce qu'on peut parler d'un nouveau pouvoir, celui de l'Internet ?
- M. D. : Dans ces manifestations, on peut parler du rôle des jeunes et aussi de celui des nouvelles technologies. Les jeunes représentent une bonne part dans la population marocaine, soit 60%. C'est un facteur capital, les jeunes ont des objectifs et des ambitions qu'il faut stimuler. Les autorités doivent prendre en considération ces revendications. Auparavant, c'était celui qui contrôlait les médias qui pouvaient influencer l'opinion publique ; aujourd'hui nous sommes devant un autre pouvoir : celui de l'Internet.
Toute personne peut communiquer n'importe où et n'importe quand et se connecter à plusieurs sites.
Il y a donc une révolution numérique à prendre en considération et qui peut assurer le changement vers le meilleur. Les slogans brandis par les manifestants ne sont que les prémices d'un nouveau souffle pour la société marocaine. Les demandes des jeunes sont classiques mais toujours d'actualité, comme la lutte contre la corruption, l'abus de pouvoir, la Justice, l'emploi, une bonne répartition des richesses, plus de démocratie, la séparation des pouvoirs.
- F. N. H. : Mais est-ce que l'Internet peut changer le jeu politique au Maroc ?
- M. D. : L'Internet est considéré comme un outil de communication et d'échange, de débat, de revendication et de protestation. Il est facile, pas cher, rapide et il peut toucher un grand nombre. C'est un monde virtuel, plus démocratique où les restrictions et les contraintes sont limitées. La communauté Facebook est la troisième population dans le monde. Avec ses 800 millions de membres, elle vient juste derrière la Chine et l'Inde.
- F. N. H. : Ne pensez-vous pas que les partis politiques marocains n'ont pas accompagné cette évolution, qui pourrait être un atout, pour mieux mobiliser la base et les jeunes ?
- M. D. : Si un parti politique a des structures solides, il peut créer son propre site et communiquer avec ses militants et les citoyens.
Mais le problème, c'est que la plupart des partis n'ont pas la cote. Ils ont un déficit d'idée, de vision et de programme. Quand on voit certains responsables de partis parler à la télé, on remarque qu'ils sont d'un niveau qui laisse à désirer.
Ces gens sont toujours dominés par les vieilles méthodes et ne peuvent pas communiquer avec les gens et les convaincre via le Net.
- F. N. H. : Est-ce qu'il est possible que l'Internet va remplacer les partis, du moins au niveau des débats et des échanges?
w M. D. : L'Internet ne peut pas remplacer les partis, mais il reste un lieu de débat et d'échange riche et diversifié.
- F. N. H. : L'Internet via e-gov va permettre d'assurer des services publics, mais le problème c'est que certains ministères ou directions qui ont un impact direct sur le citoyen comme la Sûreté nationale, les collectivités locales, ne disposent pas d'un site Internet ?
- M. D. : C'est vrai, il y a des administrations qui disposent de moyens conséquents mais pas de site pour communiquer avec les citoyens. Il y a des parties qui n'arrivent pas à avancer, qui ne peuvent pas dialoguer. Ce sujet concerne les partis et aussi le gouvernement.
- F. N. H. : Est-ce qu'on peut dire que ceux qui n'ont pas trouvé leur vocation dans les partis ont opté pour les réseaux sociaux ?
- M. D. : Les partis, avant l'apparition de Facebook, étaient faibles. Les réseaux sociaux, les blogueurs sont devenus un nouveau pouvoir. Certains le qualifient de cinquième. Moi, je dirais qu'il est le quatrième, il a en fait déclassé la presse.
Certains sites sont visités par des milliers de personnes, avec une capacité énorme en matière d'archivage ou de stockage, ce qui n'est pas le cas de la presse classique qui est en perte de vitesse.


Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source.