* Nette amélioration des résultats du groupe, illustrant les premières retombées positives du projet Indimage 2012. * Ambitieux plan d'investissement de 1.600 MDH sur les cinq prochaines années. Lacquisition des quatre sucreries publiques semble donner ses premiers fruits. En effet, commentés par son Président-directeur général, Mohamed Fikrat, les résultats du groupe Cosumar affichent une nette amélioration par rapport à l'exercice précédent. En cela, le chiffre d'affaires de l'unique opérateur du secteur s'apprécie de +8,3% à 5.116,4 MDH à fin 2006. Une progression que Fikrat explique, d'une part par l'augmentation des volumes vendus et, d'autre part, par la révision à la hausse du prix du sucre à hauteur de 348 DH TTC la tonne, opérée par les autorités publiques en août 2006. «Outre l'impact notoire sur le chiffre d'affaires du groupe, la révision des prix a été répercutée sur l'amont agricole à travers la revalorisation de l'ordre de 20% des prix des cultures sucrières», souligne Fikrat. Malgré cette bonne progression des ventes, le résultat d'exploitation du groupe s'est replié de 11,5% à 389,1 MDH. Pour principales raisons, indique-t-on : le renchérissement du coût des intrants (sucre et fuel) et la mauvaise campagne accusée dans les Doukkala. En effet, les cours du sucre sur le marché mondial ont atteint, durant le premier semestre de l'année, des niveaux historiques jamais enregistrés depuis plus de 20 ans. Une situation qui s'est traduite par le franchissement par la contre-valeur coût et fret du seuil de 3.500 DH la tonne prévu dans la tarification douanière. Ce qui a conduit à la mise en place par les autorités d'un régime transitoire adapté qui maintient le prix-cible à 4.700 DH la tonne. Pour sa part, le prix d'achat moyen du fuel s'est apprécié de près de 31% comparativement à 2005. Aussi, coïncidant avec la première campagne du regroupement du traitement à Sidi Bennour, la campagne betteravière dans la région des Doukkala a été caractérisée par l'apparition de problèmes de transport de la betterave en début de campagne et par des difficultés dans la montée en puissance de l'usine qui se sont traduites par le rallongement de la campagne d'usinage, et partant, une envolée des charges qui a lourdement pénalisé le résultat d'exploitation du groupe. Quoi qu'il en soit, le résultat net consolidé du groupe s'est établi à 113,9 MDH, affichant une forte progression de l'ordre de 40,5%. Une progression qui s'est traduite par une amélioration du résultat net part du groupe, qui est passé de 93,3 MDH en 2005 à 115,8 MDH à fin 2006, bénéficiant en cela d'une importante économie sur l'impôt sur les sociétés qui se chiffre à environ 90 MDH. «Cette évolution devrait se renforcer en 2007 avec la poursuite du plan d'intégration des ex-sucreries publiques et de mise à niveau des filiales, dans le cadre de la vision Indimage 2012», a souligné le Président de la filiale sucre du groupe ONA. Aussi, un plan ambitieux de mise à niveau industrielle d'un montant de 1.600 MDH est prévu sur les cinq prochaines années et devrait permettre un fort développement de la production sucrière et accroître la part de la production locale dans la couverture du marché en sucre pour la situer à 53% à lhorizon 2010.