Contrairement au pétrole, dont les cours sur les marchés mondiaux sont très volatils, les prix du gaz restent stables sur une longue période. Avec le gaz, le Maroc peut réduire sa facture pétrolière en valeur, et aussi son déficit commercial. Le développement de l'utilisation du GNL nécessite une volonté politique car c'est un secteur capitalistique qui a besoin d'un cadre législatif et réglementaire approprié. Le gaz naturel liquéfié est une source d'énergie importante autant pour son coût que pour la facilité de son exploitation et ses avantages sur le plan écologique avec une faible émission de CO2. Contrairement au pétrole, dont les cours sont très volatils, les prix du gaz restent stables sur une longue période. Les réserves mondiales augmentent significativement avec la découverte de nouveaux gisements donnant encore davantage de visibilité aux investisseurs pour son exploitation sur le long terme. L'utilisation du GNL combiné avec le charbon a montré sa pertinence, et cela dans plusieurs domaines, aussi bien pour les besoins domestiques, comme le chauffage ou la cuisson, que pour le secteur industriel, pour les chaudronneries ou la production d'électricité. Les agriculteurs marocains, pour leur part, ont choisi l'option du gaz, surtout pour le pompage de l'eau ou pour le chauffage dans les installations avicoles. Comparativement avec l'électricité ou le gasoil, le prix du gaz est largement compétitif. D'autant qu'il fait partie des produits les plus subventionnés sur le marché. Son prix à la consommation est resté stable pendant une décennie; le gouvernement ayant jugé que c'est un produit social et que son renchérissement risque de pénaliser le pouvoir d'achat des populations les plus pauvres. Certains automobilistes, surtout dans la région d'Essaouira, ont modifié clandestinement leur moteur de façon à utiliser le gaz, et ce malgré les restrictions des pouvoirs publics en la matière. Il faut dire que l'option du GNL est intéressante pour le Maroc à plus d'un titre. Elle lui permet d'alléger dans une large mesure sa facture pétrolière puisqu'il importe la quasi-totalité de ses besoins de l'étranger. En encourageant l'utilisation du GNL, surtout pour le parc roulant, le pays peut économiser en valeur jusqu'à 25% de ses importations d'énergie. Ceci permettra au Royaume d'alléger son déficit commercial et d'épargner une partie de ses avoirs en devises qui partent à l'étranger. Au Maroc, le développement de l'utilisation du gaz ne peut aboutir sans une volonté politique, car c'est un secteur très capitalistique nécessitant de lourds investissements aussi bien pour permettre aux différents transporteurs maritimes d'acheminer leur cargaison dans de bonnes conditions, que pour les compagnies pétrolières qui doivent déployer d'énormes moyens logistiques et installer les plates-formes nécessaires pour le stockage, l'embouteillage et la distribution. Sur le plan législatif, on constate un déficit juridique en matière d'utilisation du GNL, surtout pour les véhicules terrestres.Mais il faut rappeler que l'Etat a accordé des encouragements fiscaux aux investissements dans ce secteur, particulièrement dans le stockage du gaz. Le gouvernement prévoit que la consommation de gaz atteindra 2,7 millions de tonnes en 2015 et s'élevera à 3,2 millions en 2020. Les importations enregistreront une hausse de 35 %, alors que le nombre de bonbonnes de gaz passera de 34 millions à environ 50 millions d'unités.