* La baisse des coûts des ressources du CAM comme priorité. Cest hier que le management de la banque verte s'est réuni en vue de dévoiler les résultats affichés par la banque à fin juin 2006. Lentement mais sûrement, les performances sont désormais en ligne avec les prévisions. La banque s'est engagée à effacer son passé d'une main pour se placer sur une bonne assise financière. Chose promise, chose due. Aussi, au cours du premier semestre 2006, l'accroissement de l'activité en matière de collecte des ressources clientèle et de distribution a atteint 28,58 Mds DH, soit une hausse de 7% par rapport à fin 2005. Mieux encore, les ressources clientèle à fin août atteignent 29,5 Mds DH. Tarik Sijilmassi, président du Directoire du Crédit Agricole, annonce à cet effet que la banque augmente chaque année ses ressources de 5 à 6 Mds DH. Selon le président du Directoire, cet accroissement cache le mode de refinancement de la banque. Si auparavant les ressources du CAM étaient constituées de crédits auprès d'organismes internationaux, de bons CNCA, de dotations de l'Etat et de quelques ressources à l'époque, la banque a décidé à partir de 1999-2000de changer de démarche. Un fait qui commence aujourd'hui à se faire sentir, sachant qu'elle a remboursé par anticipation une ligne étrangère d'un montant de 1,5 Md DH. Aujourd'hui, la banque ne dispose plus de ressources par emprunt étranger et, par ricochet, échappe aux risques de change. De même, les bons de la CNCA sont voués à la disparition. Dans cette optique, le CAM a adopté une démarche en deux temps. La première à l'occasion de la réunion du CNME en 2004 quand la banque a proposé une réduction de taux à 3,25% ; ce qui lui a permis de gagner 1 point et, partant, réaliser des économies indéniables. La deuxième étape se matérialise par la disparition des bons de la CNCA via le remboursement d'une première tranche de 450 MDH. Cette amélioration des ressources a permis à la banque d'améliorer le taux de couverture des emplois clientèle par les dépôts. Ces derniers sont passés de 62% en 2002 à 105% à fin juin 2006. Le président du Directoire est convaincu que la baisse des coûts de ressources d'une banque est très importante pour sa solidité financière. Autre indicateur auquel s'est attelée la banque : il s'agit des créances en souffrance. Celles-ci ont été réduites de 335 MDH. Il faut dire que le CAM a pu arrêter l'hémorragie à travers le respect des normes de provisionnement, un meilleur recouvrement et une politique de prudence en matière d'agios. «Nous serons à fin 2006 à un niveau réglementaire de provisionnement», précise Tarik Sijilmassi. L'amélioration de la structure des emplois en faveur des emplois productifs, combinée à la réduction des coûts des ressources, a permis de faire accroître le produit net bancaire de 145 MDH, soit 26% par rapport à fin juin 2005. Le RBE a aussi enregistré une hausse de 52% par rapport à la même période de l'année précédente, et ce grâce à une bonne maîtrise des charges d'exploitation. Il en découle ainsi que le CAM a pu dégager un bénéfice net de 97 MDH à fin juin 2006. La banque ne compte pas procéder à une distribution de dividendes, mais a préféré injecter le bénéfice dans le report à nouveau, et ce pour une augmentation des fonds propres. En guise de rappel, le CAM a procédé à une augmentation de capital de 1,82 à 2,82 Mds DH décidée par l'Assemblée Générale Extraordinaire du 28 décembre 2005 après la première tranche de 300 millions versés par l'Etat. Jour après jour, le CAM confirme son engagement en tant que banque citoyenne. Le lancement du cap 2008 social traduit une volonté affirmée de promouvoir les ressources humaines de la banque. L'ambition de cette réflexion est d'élever le sens de la responsabilité et de reconnaître les efforts de tout un chacun. Par ailleurs, dans le cadre de sa stratégie d'accompagnement du monde rural et des agriculteurs, le CAM a décidé de réviser à la baisse les taux d'intérêt appliqués à l'agriculture.