L'exposition se tient du 26 novembre au 12 décembre à la galerie Mohamed El Fassi, à Rabat. L'artiste plasticien Benyounes Amirouche fait son come-back avec une exposition de peinture baptisée Flash-Back. Elle se tient à la galerie Mohamed El Fassi, à Rabat et abritera les œuvres récentes de l'artiste du 26 novembre au 12 décembre 2010. «Ma peinture repose sur une thématique de la mémoire. J'exploite, après sélection subtile, des objets plats et différents documents iconographiques portant une dimension nostalgique. Le collage, l'assemblage, les techniques mixtes représentent les procédés qui orientent et traduisent ma vision esthétique, dans la mesure où mon intervention purement plastique se manifeste pour «désorienter l'image», et ce jusqu'à saturation de plasticité qui fait refleurir le maintenant et l'antérieur, l'ici et l'ailleurs, le réel et l'imaginaire… Mon œuvre est donc un acte pictural qui remonte à travers le temps et l'espace, une invitation cosmique d'échange et de partage…», explique l'artiste. Né en 1960 à Oujda, ce plasticien, critique d'art et professeur d'arts plastiques (1989), a enseigné l'histoire de l'art moderne à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Meknès, à l'Université Moulay Ismail, de 2004 à 2009. Ex-président de l'Association «ANFAS» d'arts plastiques à Meknès (1992-93, 1995-96), il est membre actif dans plusieurs associations culturelles: membre de l'Union des Ecrivains Marocains; membre fondateur de l'Association des Critiques d'Art au Maroc, membre de l'Association Marocaine d'Art Photographique. En tant que critique d'art et chercheur, il est membre honoraire de l'Association des Jeunes Chercheurs en Langue et Littérature à la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines de Meknès, et a participé à de nombreuses manifestations scientifiques (colloques, journées d'étude, congrès). Pendant plusieurs années, il a tenu une chronique chargée sur l'art, notamment dans Assahifa et Al Akhbar Al Maghribia. Auteur et traducteur de nombreux articles, essais et études relatives aux arts plastiques et à l'image en général, il a publié des dizaines d'articles dans différents quotidiens marocains et londoniens. Il a également publié des études dans des revues académiques et culturelles du Monde arabe : Alam Alfikr, Thakafat, Nizwa, Arrafid, Al Bayane, Nawaffid, Oman, Al Founoun, Fikr wa Nakd, Athakafa Al Maghribia, Alamat, Afak, Zon-art,Matrice des Arts… Depuis 1983, il a réalisé de nombreuses expositions individuelles et collectives au Maroc et à l'étranger. Il a obtenu en 1996 le Prix du jury au 6ème Salon International d'Art Contemporain sur la Musique, à Saint- Barthelémy d'Anjou, en France. Dans un article dédié à l'artiste Benyounes, Abderrahim Kamal, de l'Université de Fès, qualifiait son travail de prégnance de la Culture. «C'est un travail de recomposition et de recyclage hybridant qui inscrit le travail de B. Amirouche dans une postmodernité qui fait fi des identités pures et qui lance les actes (plastiques, mnésiques) dans l'intersticiel et le multiple; l'œuvre plastique devenant à elle seule musée global, transindividuel et transtemporel. Comme l'affirme l'artiste lui-même, «le temps, c'est des âges, des époques et des ambiances». C'est le mot ambiance qui me retient ici. L'ambiance est une «aire» (un air?) où s'amalgament des mémoires, des objets et des corps avec ce qui leur est consubstantiel: un composé d'idées et d'affects (sons, couleurs, sensations de tout ordre) dans une multiplicité de soi et du Temps».