Cette agence permettra de réaliser, d'ici 2015, 70 zones logistiques dans 17 villes. Elle s'inscrit dans un cadre de gouvernance et de coordination sur le plan national entre les différents intervenants. Pour rendre le Maroc encore plus compétitif sur la scène économique internationale, plusieurs grands chantiers ont été lancés, notamment ceux de la logistique. «Le but étant de réussir l'intégration du pays en tant que plate-forme logistique internationale», indique une source de l'Association marocaine des transports routiers internationaux. En effet, les polititques sectorielles définies, telles Maroc Vert, Emergence, Rawaj, la Stratégie énergétique…vont avoir des besoins logistiques en matière de transport de marchandises, stockage, acheminement, distribution intérieure, transfert à travers les ports, etc. Dans ce cadre, la mise en œuvre de cette stratégie logistique constitue un défi majeur eu égard à la multiplicité des acteurs et des domaines de compétences institutionnels qu'elle fait intervenir (administrations, collectivités locales, opérateurs économiques, partenaires institutionnels) et aux enjeux clés autour d'un programme lourd de développement des plates-formes logistiques à gérer. «Elle vise à apporter les solutions adéquates aux problèmes de gestion des flux de marchandises, et permet de répondre aux besoins logistiques des différentes stratégies sectorielles lancées, ou en cours de mise en œuvre, au niveau national, précise la même source. À cet effet, et vu l'envergure des enjeux et impacts attendus de cette stratégie, «une structure de gestion, dont le rôle essentiel est la coordination et la syndication au niveau national des différents acteurs de la compétitivité logistique autour de projets spécifiques, est primordiale», est-il encore précisé. Cette structure, appelée Agence marocaine de développement de la logistique, verra bientôt le jour. «Elle sera le bras armé du gouvernement pour la mise en œuvre de la stratégie logistique du Royaume», souligne cette source. Le rôle principal de cette structure sera de suivre la mise en place de 70 zones logistiques dans 17 villes du pays, objet du plan stratégique d'ici 2015. «Il s'agit en fait d'un cadre de gouvernance et de coordination sur le plan national entre les différents intervenants», est-il ajouté. Elle sera chargée de réaliser les études définissant les stratégies et les plans d'action visant le développement de la logistique, élaborer un schéma-directeur des zones d'activités logistiques et d'entreprendre les études afférentes au développement des zones d'activités logistiques et promouvoir le développement des dites zones. Elle aura aussi pour mission de rechercher et identifier l'assiette foncière pour le développement des zones d'activités logistiques, mettre en œuvre la politique du gouvernement en matière de promotion de l'émergence d'opérateurs intégrés de la logistique, participer, avec les autorités gouvernementales concernées, à l'élaboration des plans de formation dans les domaines de la logistique et d'assurer le suivi et la mesure du niveau d'efficacité et de performance des services logistiques. Concernant ce dernier point, «les missions de veille, de suivi et de mesure de la performance du secteur de la logistique seront assurées par l'Observatoire marocain de la compétitivité logistique piloté par un sous-comité public-privé, avec une gestion autonome au sein de l'Agence marocaine pour le développement de la logistique», déclare-t-on à l'Association marocaine des transports routiers internationaux. De ce fait, l'Observatoire constituera également une force de propositions pour l'amélioration de la compétitivité logistique puisqu'«il se chargera, dans ce sens, de la collecte des informations sur le secteur, l'établissement et la publication de manière régulière des indicateurs pertinents mesurant les progrès réalisés dans le secteur».