* Le classement établi par le Forum Economique Mondial (FEM) et la Banque mondiale montre clairement que la Tunisie est le pays le plus compétitif dAfrique. Au cours des dix dernières années, le Maroc a entamé un certain nombre de réformes ayant pour principal dessein daméliorer la compétitivité du Royaume. En effet, on entend par compétitivité laptitude ou la capacité dune économie à affronter la concurrence étrangère et ce dans un contexte de libéralisation. Les dernières informations disponibles à cet effet indiquant que la Tunisie est le pays le plus compétitif dAfrique ( 1er rang en Afrique et 29ème rang mondial), bien loin devant lAfrique du Sud (2ème rang en Afrique et 46ème rang mondial), lEgypte (2ème rang en Afrique du Nord et 65ème mondial), ou encore le Maroc (3ème rang en Afrique du Nord et 72ème rang mondial). Le Maroc reste à la traîne en ce qui concerne le premier ensemble de critères tels quils sont établis conjointement par le Forum Economique Mondial, la Banque mondiale et la Banque Africaine de Développement. Si le Maroc peut se targuer dune amélioration des institutions publiques ( gouvernance publique, amélioration de la situation sécuritaire ), il nen est pas de même des institutions privées qui demeurent marquées par une faible éthique dentreprise, des problèmes de gouvernance dentreprise. Lenvironnement macro-économique est mal noté à cause des aléas de la croissance. Certes, il est à reconnaître que des efforts ont été ressentis en ce qui concerne la réduction de la dette externe, la maîtrise de linflation, mais le taux de croissance demeure irrégulier pour une économie qui aspire au développement. Sur le plan des infrastructures, le Maroc est bien noté en raison du vaste chantier dans lequel il sest engagé pour la remise à niveau de son tissu économique. Un chantier qui commence à porter les fruits escomptés (Tanger Med ). Concernant le second groupe de critères, les critères dits «defficience», il est à signaler que le marché tunisien comporte peu de distorsions ( fiscalité avantageuse, souplesse de procédures liées à la création dentreprises ). Selon les analystes du CMC, la Tunisie reste très compétitive sur la base de cet ensemble de critères et lorsque lon sait que ce pays est en transition du 1er stade de son développement vers le second, ces résultats prennent tout leur sens. Sur lensemble de ces critères, le Maroc reste moins compétitif et ce bien que la situation saméliore sensiblement. Le cas de lEgypte est globalement comparable à celui du Maroc pour cet ensemble de critères. On apprend quau niveau des critères positifs, on peut citer lefficacité du marché dans son ensemble et la flexibilité du marché du travail qui sont quasiment du même ordre. Et pour ce qui est des critères négatifs, le plus important dentre eux est la faiblesse des taux de scolarisation dans lenseignement supérieur de même que la faiblesse du système de formation continue Un autre critère est à signaler, à savoir la capacité dinnovation et le degré de sophistication de lindustrie qui est en évolution au Maroc suite aux partenariats universités/entreprises. Sur ce plan, la Tunisie sen tire plutôt bien dans la mesure où elle est capable de fabriquer des produits à forte valeur ajoutée.