l'ancien joueur du Raja Casablanca, Amine Erbati, qui en claquant les portes, avait craché dans la soupe en accusant son club nourricier d'avoir acheté des matches lors de la dernière saison à laquelle il avait participé (2012-2013) en tant que capitaine d'équipe, s'est vu rattrapé par la justice lundi dernier. En effet, ne pouvant étayer les déclarations tenues et reprises par un bihebdomadaire sportif arabophone de la place, le tribunal de première instance de Casablanca, après un report pour absence de l'intéressé et trois relances, l'a condamné lors du procès de lundi et procédé à un verdict par contumace, pour diffamation. Il l'a, en outre, contraint à se soulager les poches de la bagatelle de 320.000 DH au profit des plaignants, le Raja de Casablanca et son ex-entraîneur M'Hamed Fakhir à valeur de 150.000 DH chacun en plus d'avoir à charge les frais de deux dossiers qui s'élèvent à 20.000 DH. Le concerné et son avocat qui ont brillé par leur absence une fois de plus, lors du verdict, ont toujours la possibilité de faire appel dans le délai imparti d'une décision quelque peu clémente au regard des remous causés et de la gravité des faits. A titre de rappel, Amine Erbati avait créé l'événement il y a moins d'un an, en septembre dernier, en début de saison footballistique quand, écarté de l'effectif par M'Hamed Fakhir alors coach du Raja, il alla, en désespoir de cause cracher sa déception de déclarations à un journal arabophone accusant le Raja et Fakhir de propos diffamatoires et tendancieux dont il n'a jamais pu prouver la véracité. Erbati avait même avancé « qu'il avait lui-même tenté de soudoyer des joueurs de plusieurs équipes afin qu'ils lèvent le pied pour reprendre le jargon » sans qu'aucun de ces derniers n'ait confirmé ses dires. Voilà donc là une autre affaire dont on aurait pu se passer et qui vient une fois de plus, ternir un ballon rond malade de par ses innombrables scandales. La Fédération nouvelle qui vient juste de se mettre en place, devant telle situation, aurait tout intérêt à y mettre un peu du sien et la rigueur y afférente. Certaines fumées ne peuvent être sans feu.