« Heureusement qu'il y a l'OCP à El Jadida ».Cette petite phrase qui a retenu mon attention dans la promiscuité d'une discussion de pause-café au siège de la province d'El Jadida, aurait pu passer de manière anodine si ce n'est le fait qu'elle ait été exprimée comme un souffle de soulagement par une personnalité du terroir qui se distingue par sa haute notoriété et son intégrité intellectuelle. Et c'est ce déclic qui a stimulé ma curiosité professionnelle en me poussant à me pencher un peu plus sur les apports de ce groupe qui n'est perçu pour la majorité des locaux qu'en une gigantesque entreprise qui fait uniquement le bonheur de quelques milliers agents OCP. Aussi, il ne m'a pas fallu beaucoup de temps pour comprendre que l'autre facette de ce géant de l'industrie phosphatière est beaucoup plus citoyenne, puisque sa vision trouve sa première application dans l'action en faveur du développement de la Région tout en participant activement aux activités à caractère social et à la dynamisation de la vie associative. Dans ce même registre, l'implication du groupe couvre également la construction d'infrastructures collectives ouvertes non seulement aux collaborateurs OCP, mais également à tous les habitants de la ville. En plus et en sa qualité d'entreprise citoyenne ouverte sur son environnement, OCP s'offre le mérite d'être, depuis plusieurs années déjà, au service du développement croissant qu'a connu la ville d'El Jadida en particulier et sa Province en général. Au delà de cette entrée en matière, qui ne fait qu'effleurer l'acte omniprésent de l'OCP à différents niveau de la vie quotidienne des citoyens d'El Jadida et sa Province, force nous est de souligner que la fourchette des actions de ce groupe est aussi large que richement diversifiée. Tout d'abord et en termes d'investissements, l'OCP d'El Jadida représente la coquette somme de 40MMdh. Sur le terrain cela se traduit par la réalisation de la première plateforme mondiale des phosphates et dérivés. Dans ce contexte, il est à souligner que le site de Jorf Lasfar, n'arrête pas développer ses infrastructures et ses capacités de production, d'où justement l'extension des usines d'engrais (Deux nouvelles unités ayant déjà démarré en 2013), en plus du projet de réalisation de Quatre nouvelles unités intégrées de production d'engrais (Dont la mise en service de la première est prévue pour 2014) On peut aussi citer la nouvelle ligne phosphorique et l'adaptation des lignes existantes, les émissaires de rejet off shore, l'extension des infrastructures portuaires ainsi que l'usine de dessalement d'eau de mer d'une capacité avoisinant les 75 millions de m3 par an. En réponse à cette dynamique, les retombées économiques sur la ville d'El Jadida et sa province sont indéniables, dans la mesure où la Direction du Site qui emploie 4500 agents OCP, maintient aussi une politique active d'externalisation et de sous-traitance aux entreprises locales, par la réservation systématique d'un pourcentage des marchés pour soutenir les PMI/PME locales, ce qui équivaut à prés de 500 000 journées de travail par an. L'autre apport qui est à connotation environnementale mérite bien qu'on lui accorde une attention toute particulière, puisque selon les informations recueillies de source autorisée, l' OCP prévoit de fournir à hauteur de 50% les besoins en eau potable de la région d'El Jadida à l'horizon 2020. Dans ce chapitre là, la stratégie de préservation d'eau est basée sur la Production d'eau par dessalement, ce qui fait qu'à l'heure actuelle, 97% des besoins en eau du site de Jorf Lasfar sont sous forme d'eau de mer. D'autres initiatives versant dans cette même portée environnementale et qui confortent la stratégie du groupe ont trait au projet de réalisation d'une station de dessalement d'eau de mer par osmose inverse à Jorf Lasfar (220 000 m3/j à terme), à l'optimisation de la consommation spécifique d'eau des différentes unités de production d'acide phosphorique (10 11 m3 par tonne d'acide), au gain de l'humidité naturelle de la roche par arrêt en amont de l'opération de séchage, à la réduction de la tension sur la ressource dans la région par relocation et à la libération de 25 Mm3/an d'eau douce actuellement pompée en provenance du barrage DAOURAT, ce qui équivaut à la consommation annuelle en eau potable de 450 000 habitants.