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EL JADIDA: Le marécage/ Ogre du complexe El Kalâa Le marécage El Kalâa, un calvaire qui dure depuis 30 ans
Publié dans Eljadida 24 le 20 - 09 - 2013

Il est inadmissible de constater que l'écosystème à Eljadida se dégrade davantage. L'état de l'environnement connaît d'énormes problèmes par la faute des responsables qui ne déploient nul effort pour réduire les dégâts perpétrés.
En guise d'illustration à la dégradation de l'environnement, il est nécessaire de prêter attention à la pollution de l'environnement engendrée par le marécage d'El Kalâa.Allez voir ce fameux complexe commercial El Kelaâ au cœur de la rue Bendagha qui se trouve à 10 mètres de la place El Hansali (centre-ville) et qui conduit à des établissements publics à très haute fréquentation.
Le complexe commercial El Kalâa, dont les travaux ont été entamé en 1982, devrait abriter 166 magasins, 2 cafés et 8 bureaux, en plus d'un parking en sous sol, pour un montant global de l'ordre de 50.000.000,00 DH. Mais tout s'est écroulé sous prétexte que l'entreprise a fait faillite vu qu'on n'avait pas fait d'études géotechniques pour détecter la proximité de la nappe phréatique tandis que la municipalité incrimine l'architecte maître d'ouvrage qui, lui aussi, met en cause le conseil municipal de cette époque.
De ce fait, les habitants du quartier "Somic" vivent au jour le jour l'imminence d'une catastrophe écologique irrémédiable à cause du laxisme des autorités qui ne prennent aucune disposition pour freiner la dégradation environnementale accélérée causée par le marécage/ogre d'El Kalâa. La situation est donc épouvantable. Nous connaissons tous les risques des maladies des eaux stagnantes telles que la bilharziose, le choléra et la dysenterie que ces pauvres habitants du quartier " Somic" pourraient attraper.
On va dire une autre fois: « On évoque encore le problème du complexe El Kalaâ ?››. Entre nous, cela devient ridicule d'entendre cette question qui résonne dans tous les coins et recoins de la ville sans qu'on ait au moins un peu de bon sens et de patriotisme. Ce marécage ne cesse de rendre la vie amère à la population dudit quartier à laquelle ni l'autorité provinciale ni les élus n'ont pu ou n'ont pas voulu leur venir en aide ou leur porter assistance.
La détérioration de l'environnement et ses implications sur la vie des habitants du quartier " Somic" à cause de ce marécage interpelle tout le monde et principalement les autorités provinciales, les parlementaires et les conseillers. Ils sont responsables plus que quiconque de la dégradation de l'environnement dans cette zone à risque énorme. La responsabilité leur incombe puisqu'ils ferment les yeux sur les dégâts causés par ce marécage sans pour autant montrer l'impact néfaste des eaux stagnantes et matières toxiques sur l'environnement immédiat, ni signaler leurs répercussions sur la santé des citoyens de ce quartier démuni.
Les autorités provinciales et locales, la délégation du Ministère de la Santé et le conseil municipal considéreraient-ils les habitants du quartier " Somic" comme des citoyens de seconde zone alors que les droits fondamentaux de ces habitants sont ouvertement piétinés? Le manque de réaction des autorités publiques est pour le moins surprenant. La Constitution Marocaine est pourtant claire sur ce sujet. Aucun citoyen de ce pays ne peut être soumis à des traitements inhumains ou dégradants. Mais les autorités publiques ne l'entendent pas de cette oreille. Ainsi les cas de discriminations envers les habitants du quartier " Somic" illustrent-ils la situation de rejet et de délaissement dont sont victimes ces citoyens marocains de plein droit. Pourquoi cette population peu aisée du quartier "Somic" est-elle obligée de subir les conséquences morbides qu'engendre l'état d'insalubrité de l'air, chargé des miasmes délétères que dégagent les eaux de ce fameux complexe, en stagnation, pendant toute l'année?
Nous trouvons que c'est inadmissible de voir les habitants de Somic, Ben Driss, Bendagha, Belhaïba et place El Hansali soient condamnés à vivre depuis plus de 30 ans dans cet état déplorable qui nuit à l'esthétique en général et à la santé physique et mentale de tous les jdidis. Pourquoi donc cette inertie des décideurs de la ville y compris le département de l'environnement ? Pourquoi se sont-ils croisés les bras et se sont –ils contentés de regarder impuissants ?
Mohammed, célibataire endurci, la quarantaine presque achevée, résume tout le ras-le-bol des habitants du "Somic ": « Nous vivons oubliés de tous. Ici, les rats paradent jour et nuit, une véritable fantasia. » « Personne ne s'en inquiète, c'est désolant », soupire-t-il. Plus loin, l'odeur pestilentielle que laisse échapper le marécage prend à la gorge. Ainsi les riverains de ce marécage sont-ils condamnés le jour comme la nuit à subir les affres des odeurs nauséabondes. Tout le quartier sent.
"On n'en peut plus, vocifère Amina. L'odeur du " daya" est si forte qu'elle nous rend malade. Toutes les nuits, nous sommes réveillés par les odeurs que dégage ce marécage.""L'odeur est partout, rapporte Ali, un père de famille. Elle imprègne les vêtements, les rideaux, les draps."
Mais cette pollution olfactive n'est pas le plus fort inconvénient pour cette population obligée de vivre à côté d'une poubelle/daya géante à ciel ouvert. "Les cafards, les mouches et les moustiques, c'est grave !", disent en chœur les habitants du quartier, des enfants aux adultes. "Les moustiques sont trop nombreux, et ne cessent de nous piquer", explique Leïla, quinze ans, vaillante porte-parole d'un groupe d'enfants qui ajoutent, un peu apeurés, que le quartier est infesté de souris et de cafards. "C'est vrai, ajoute sa mère, nous sommes envahis par les insectes : ‹‹Daya› amène une quantité considérable de mouches qui sont porteuses de maladies et de moustiques véhiculant peut-être le paludisme.” Si Zoubida note que ses enfants sont fréquemment victimes de vomissements et de diarrhées, il faut dire qu'à ce jour, les habitants n'ont pas encore constaté la recrudescence d'un certain type de maladies depuis le début de l'existence de ce mystérieux marécage. Mais les spécialistes ne tarissent de mots pour présenter les dangers auxquels sont exposés les populations qui vivent près de ce marécage/ogre. Selon eux, les eaux stagnantes de ce soi-disant complexe commercial. On doit agir vite. Pourtant, tout le monde a cru, vers la fin de 2012, qu'El Jadida allait enfin se libérer du monstre qui hante son centre depuis le début des années 80 du siècle dernier. Surtout lorsque les habitants ont constaté que des activités s'opéraient autour de ce projet de la honte. Ce qui a redonné espoir aux habitants et commerçants du quartier d'El Kalâa qui ont été vaincu par l'usure du temps et la négligence des responsables, malgré les multiples revendications et batailles menées sur tous les fronts. Mais, les travaux se sont subitement arrêtés et il s'est avéré que la fosse macabre doit s'imposer aussi longtemps au paysage d'El Jadida. Pour qu'elles raisons ?
Il est incompréhensible que les coupables, qui ont fait ‘'volatiliser‘' des deniers publics dans ce projet-bidon, soient toujours assurés de l'impunité. Pourquoi donc la justice a-t-elle rangé le dossier de cette affaire dans les tiroirs?
Ce n'est point un tableau sombre, que nous décrivons, mais bien une réalité qui nuit à l'image de marque de la Deauville Marocaine. Et dire qu'El Jadida est une province en devenir ! Ce constat est dressé sans aucune arrière pensée et non pour faire des critiques farfelues, mais dans le but tout simplement de tirer la sonnette d'alarme avant qu'un cataclysme ne soit déclaré et que l'état ne soit irrémédiable.Des efforts doivent être déployés d'urgence par les autorités provinciales et le conseil municipal afin d'endiguer le mal avant qu'il ne soit trop tard.
Festival international des moustiques
Les Crépusculaires ce sont une des manifestations organisées pendant le Festival international des moustiques qui tient lieu au fameux marécage du complexe commercial El Kalâa et toute la zone environnante chaque nuit durant toute l'année.Tout se passe gratuitement le soir au marécage d'El Kalâa. Ce moment exquis où les moustiques reprennent pleinement leurs activités, où les espèces les plus farouches d'entre elles réinvestissent les lieux à la recherche de leur nourriture.Donc... beaucoup de vols, beaucoup de " tzanzine" inhabituels (on les entend mieux à la tombée de la nuit).Mais aussi nettement moins de lumière, et donc un peu difficile pour les photos, et pour des moustiques qu'on n'approche quand même pas de très près. De très bonnes soirées. Dommage que ce festival ne gagne pas à être un peu plus connu à l'aide du fameux communiqué de presse. On découvrirait avec un grand plaisir des artistes qu'on ne connaissait pas du tout (et qui sont pourtant bien connus!). Plusieurs styles, plusieurs ambiances. Les Gladiateurs Toxorhynchites qui mettent bien le feu. Les fameux Aedes qui créent une sacrée ambiance et les "tzanzine" qui sont complètement disjonctés. Seul bémol, un retard dans le programme au milieu de la soirée qui oblige les derniers artistes (Culicini, Culex, Anopheles et Ochlerotatus) à se succéder très rapidement sur scène. Et dire qu'il n'ya pas d'animation à El Jadida après la saison estivale?!


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