Evanescence d'une mémoire, d'un témoignage ou d'un souvenir. Une effigie qui disparaît du jour au lendemain. Un dragonnier écrasé au cours d'une soirée et un Park, devenu amnésique par conséquence. Il tenait à ce qu'il lui restait, après avoir subi d'autres handicaps.
Une effigie, qui en elle, et à sa façon, traduit toute une histoire : l'histoire d'un Roi militant et d'une croyance d'un peuple en une vision dans la lune, pendant un exile forcé. Une symbiose entre un peuple et son Roi. Une effigie, immortalisée dans les photos de chacun lors des fêtes ou simplement lors d'un passage. Le photographe public était en permanence aux alentours. Un flash et voilà des enfants bien habillés, souvent en blanc, sont immortalisés dans leurs innocences et insouciances, ceci à travers le temps. Un autre flash et un amour ou une amitié est exprimé. Ces noirs sur blancs où l'effigie est bien présente remettent les souvenirs, rappelés ou oubliés, à jour et en évidence. Provoquant, malgré la beauté du fait, une lamentation. Le dragonnier, témoin du premier flirt entre deux amoureux, d'une déclaration d'amour ou de désamour. Le dragonnier qui se transforme la nuit en un refuge pour tous les interdits et les transcendances… Le dragonnier, lieu de sieste pour Ibn Sabil, lieu des rendez-vous des résistants ou des relais de communication. Il a tant entendu et il en a gardé le secret. Peut-il encore jouir de sa fierté et de sa contribution à des vies dont la sienne est agonisante ? Et dans tout cela, un Park qui pleure sa transformation, ses perles dilapidées et perdues à jamais. Il se contente de dire que je suis encore là.