A travers le monde, des villes sont célèbres grâce, entre autres, à leurs horloges mythiques. Elles sont devenues comme une sorte de lieux de pèlerinage vers lesquels affluent des millions de touristes, pour le plaisir de voir ces œuvres d'art et en prendre des photos souvenirs. Une association ville-horloge devenant par la force des choses et de l'habitude tellement étroite, tellement liée, dans le conscient comme dans l'inconscient, qu'on ne peut penser un instant visiter l'une de ces villes, sans admirer son horloge. Big Ben fait aujourd'hui partie intégrante de l'histoire de Londres et tout en enrichissant un patrimoine Anglais, déjà assez bien fourni, elle est la fierté des Londoniens pour lesquels elle représente, ce que la Tour Eiffel est à Paris et aux parisiens. Big Ben est le nom de sa cloche qui mesure 4,25 m. Quant à Genève et son horloge sur un parterre floral, son originalité réside dans l'heure dite avec des fleurs, au propre comme au figuré. C'est une horloge qui se veut être un symbole poétique à la mesure d'une industrie horlogère mondialement connue. Cette fameuse « horloge fleurie » est située au bord d'un magnifique jardin appelé, « jardin des anglais». Pour la petite histoire, c'est le monument national qui commémore l'Union de Genève à la Suisse en 1815. Quant à l'originalité de l'aiguille des secondes, c'est qu'elle est la plus longue au monde avec plus de 2,5 m. Puis … nous avons El Jadida. Une ville qui se distingue par son horloge communale « hors du temps » et dont la grande particularité est qu'elle n'a pratiquement jamais été à l'heure. Peu de temps après sa mise en place nous gardons, ancré dans nos mémoires, le souvenir d'une horloge affichant autant d'heures différentes que les quatre cadrans qui la composent. Nous devons avouer, néanmoins, que c'était « la belle époque ». Une époque où l'horloge avait toutes ses aiguilles. Chose qui lui permettait de continuer à « sauver les apparences » et à faire « comme si… ». Mais, il n'y a pas que cette horloge qui « coince » …, celle de la Poste, celle du Centre Régional d'Investissements (ex-Bureau Arabe) … observent le même« mutisme ». Pas une seule horloge n'est actuellement en état de marche à El Jadida !!! - Est-ce un signe révélateur de la valeur du facteur temps au sein de notre société ? - Est-ce bien ce temps-là, que l'on n'arrêtait pas de nous « matraquer » avec à l'école … « le temps est de l'or … », « le temps est une épée … » … ? Si nous avons choisi d'évoquer ce sujet, c'est qu'au-delà de toutes ces horloges en panne, ce qui est donné à voir de l'extérieur, ne peut être qu'un regrettable constat du véritable degré de sérieux qui sévit chez nous. Et si nous remettions nos pendules à l'heure ?