Quel changement espérer quand ce sont les mêmes têtes qui reviennent ! C'est une réflexion qui revient très souvent dans les discussions en parlant des législatives dans les terrasses des cafés d'El Jadida. La campagne électorale n'est pas encore présente dans la rue. Les candidats réservent certainement leurs efforts pour les derniers jours. En lice dans la région, 17 listes de différents partis politiques, avec un total de 102 candidats (6 candidats pour chaque liste) pour briguer 6 sièges représentant les 27 communes de la province d'El Jadida. Les mandataires de deux listes sont des femmes. Il s'agit de Fatima Taki Eddine du parti de l'environnement et du développement durable et de Latifa Asfou de l'Union marocaine pour la démocratie. Les autorités locales ont recensé 281.639 électeurs habilités à voter dans plus de 500 bureaux de vote. La ville, chef lieu de la province, compte 67.092 votants contre 20.637 pour la commune rurale de Moulay Abdallah et 19.637 pour la municipalité d'Azemmour. Pour les observateurs, ce sont les votants des communes rurales qui feront pencher la balance en faveur de l'un ou l'autre candidat. En effet dans le rural, l'identité du mandataire de la liste électorale prime avant l'esprit partisan du parti et de son programme. Les députés briguant un autre mandat et chevronnés aux rouages électoraux se constituent des équipes dans différentes communes. Il faut beaucoup d'argent pour financer la campagne des législatives, a avoué un candidat. Parmi les députés qui reviennent, (encore !) M'barek Tarmounia du PI, député et actuel président de la commune rurale de Khmis Metouh, qui devra faire campagne contre son adversaire M'hamed Ezzahraoui de l'USFP, qui est aussi député et président de la commune voisine d'Oulad Frej. Le PJD a comme mandataire Abouzaid El Mokri El Idrissi pour sa réélection. Abdelhakim Soujda, actuel président d'El Jadida, se présente sous les couleurs du PAM, alors qu'il avait réussi son élection communale sous le FFD. Une autre pointure, Khalid Alami, cadre à l'OCP, et ancien président du groupe parlementaire CDT au sein de la Chambre des conseillers, se présente sous les couleurs du Congrès national ittihadi (CNI). Il se considère comme le représentant de la classe ouvrière. Pour sa part, Abdelali Benrabia, se présente à la place de son père Jamal Benrabia qui est démissionnaire de la Chambre des conseillers. Pour sa part, le RNI a reconduit Abderrahmane Kamel pour briguer un troisième mandat. lesechos