L'ambassadeur du Maroc au Nigéria et l'ambassadeur du Nigéria au Maroc étaient présents au Webinaire organisé par l'ASMEX et la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Abuja. La zone de libre-échange africaine (Zlecaf) jouera un rôle majeur dans le développement des échanges entre les deux pays qui ont la responsabilité de « tirer vers le haut » le continent. « Morocco-Nigeria : Enhancing opportunities for your business » (Améliorer les opportunités pour votre business) est l'intitulé du webinaire organisé par l'Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX) en partenariat avec la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Abuja. Ce webinaire fait suite aux récents échanges entre le Royaume et le Nigeria et le grand développement des relations bilatérales économiques entre Rabat et Abuja. Dans ce sens, et afin de déterminer comment insuffler plus de dynamisme et générer plus d'investissement, ce webinaire a réuni plusieurs personnalités actives en matière de diplomatie économique en plus des experts et des opérateurs eux mêmes désireux d'activer les leviers qui dynamiseront davantage les relations bilatérales. Hassan Sentissi El Idrissi, président d'ASMEX était ainsi accompagné dans ce tour de table par Al Mujtaba Abubakar, président de la Chambre de Commerce et d'Industrie d'Abuja, Son Excellence Moha Ouali Tagma, ambassadeur du Royaume au Nigéria, son Excellence Al Bachir Ibrahim Salah El Husseini, ambassadeur du Nigéria à Rabat, Saloua Karkri vice-présidente et présidente de la Commission Afrique de l'ASMEX, Said Maghraoui directeur de la défense et de la réglementation commerciale au Ministère de l'Industrie et du Commerce, Meriem Kabbadj, directrice export à l'AMDIE, Emeka Offor représentant de la Commission nigériane de la promotion d'investissements, et le professeur Adesoji Adesugba, directeur général de la NEPZA (Nigeria Export Processing Zones Authority – l'autorité des zones franches d'exportation). « Notre webinaire d'aujourd'hui concerne l'un des plus grands marchés économiques d'Afrique, un grand pays avec lequel le Maroc s'est engagé sur plusieurs chantiers importants. Les opportunités d'investissement existent partout, mais il faut savoir comment les saisir et en tirer le meilleur, notamment grâce à la Zone de libre-échange africaine (ZLECAF) qui a pour but de renforcer les échanges entre les pays du continent en général, et les échanges entre le Maroc et le Nigéria en particulier », a déclaré le président de l'ASMEX dans son mot d'ouverture adressé aux 200 entreprises présentes lors de ce webinaire. Afin de faire avancer le continent, les échanges commerciaux et les échanges d'expériences entre ces grandes puissances doivent se faire de manière plus régulière afin de fructifier la coopération sud-sud. Dans ce sens, son Excellence Moha Ouali Tagma, ambassadeur du Maroc au Nigéria a fait état des grands projets communs entre les deux pays : « La visite du Roi Mohammed VI au Nigéria en 2016 et la visite de son Excellence Muhammadu Buhari au Maroc en 2018 ont marqué un moment historique dans l'histoire des relations entre nos deux pays ont pour but de donner une toute autre dimension à la coopération sud-sud, en plus de donner une toute autre dimension aux coopérations commerciales et économiques entre les deux pays (....) ». Il rappelle ainsi que parmi les conventions signées, deux concernent le gazoduc, et la production d'engrais, et en disent long sur les intentions des deux pays. Il est attendu que la zone de libre-échange (Zlecaf) facilitera la libre circulation des biens et services, et renforcera les échanges d'expertises. Le mégaprojet de gazoduc (5600km), acté cinq ans auparavant lors de la visite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI au Nigéria, aura par ailleurs un grand impact sur les relations entre les deux pays. Son Excellence M. l'ambassadeur a déclaré que toutes les composantes de son écosystème ont entamé le travail après avoir analysé sa faisabilité en toutes circonstances. Il a aussi profité de cette rencontre pour lancer un appel aux acteurs économiques entre les deux pays pour privilégier les échanges sud-sud afin de concrétiser cette collaboration dans un esprit win-win. Pour réussir cet objectif essentiel pour les deux pays, Saloua Karkri, Présidente de la Commission Afrique de l'ASMEX a noté que la balle était effectivement entre les mains des acteurs du secteur privé pour fructifier ces relations avec de grandes affaires (...). « Deux priorités persistent aujourd'hui. Mettre en place un observatoire de commerce extérieur et étudier les opportunités d'investissement et d'export, suite à l'entrée en vigueur de la zone de libre-échange africaine ZLECAF qui offre d'importantes potentialités en comprenant un peu plus d'un milliard de consommateurs » a-t-elle souligné en rappelant qu'il fallait profiter de toutes les opportunités offertes par le contexte et le bon climat des affaires dans les deux pays. Les chiffres actuels des échanges entre le Maroc et le Nigéria ne sont pas suffisants et ne reflètent pas du tout l'impact des deux pays sur le continent mais le potentiel de développement est considérable et les deux parties sont déterminées à rattraper le temps perdu depuis les visites des Chefs d'Etat. Les importations du Maroc depuis le Nigéria ont connu d'importantes baisses sur la période 2013-2020, en revanche, le Maroc a commencé à exporter des produits électroniques du Nigéria à partir de 2019. Actuellement, le Maroc est le 43e fournisseur du Nigéria, tandis que ce dernier est le 65e fournisseur d Maroc. Le marché Nigérian est très prometteur pour les exportateurs marocains. Il comporte d'importants secteurs à forts potentiels d'exportation, non exploités comme celui de l'industrie mécaniques et métallurgique (IMM), celui de l'Automobile, de l'Electronique/Electrique, le secteur de la Chimie-Parachimie en plus du marché Agroalimentaire et pêche qui présente d'innombrables opportunités pour les investisseurs et exportateurs marocains.