Le taux de chômage a augmenté de 0,5 point passant ainsi de 12,3% à 12,8% au niveau national, de 15,6% à 18,2% en milieu urbain et de 7,2% à 4,8% en milieu rural. Il est plus élevé parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans (30,8%), les diplômés (20,4%) et les femmes (15,9%). Le HCP a dévoilé la situation du marché de travail au deuxième trimestre de 2021, une période marquée par l'assouplissement des restrictions de la santé publique relative à la pandémie COVID-19 et par les conditions climatiques favorables à la reprise de l'activité agricole. Entre le deuxième trimestre de 2020 et la même période de 2021, l'économie nationale a créé 405.000 postes d'emploi, résultant d'une création de 414.000 en milieu rural et d'une perte de 9.000 postes en milieu urbain, contre une perte de 589.000 postes une année auparavant et une création annuelle moyenne de 64.000 postes au cours des trois années prépandémie. Le secteur de l' »agriculture, forêt et pêche » a créé 318.000 postes, les BTP 108.000, les services 40.000 alors que l' »industrie y compris l'artisanat » a perdu 53.000 postes. Le nombre moyen d'heures travaillées par semaine et par personne a relativement repris son niveau avant la pandémie pour se situer à 43 heures après avoir chuté à 22 au deuxième trimestre de 2020. Au deuxième trimestre de 2021, la situation du marché du travail a été marquée par la hausse des taux d'activité. La population en âge d'activité (15 ans ou plus) s'est accrue de 1,4%, par rapport au deuxième trimestre de 2020. Avec une hausse de la population active de 4%, le taux d'activité a ainsi augmenté de 44,8% à 46,1% entre les deux périodes. Il a augmenté de 42,2% à 42,6% en milieu urbain et de 49,6% à 52,9% en milieu rural. Avec cette augmentation le taux d'activité a atteint un niveau similaire à celui enregistré avant la pandémie (45,8% en deuxième trimestre de 2019). Le taux d'emploi a connu, de son côté, une hausse de 39,3% à 40,2%, au niveau national (+0,9 point). Il a augmenté de 46,0% à 50,4% en milieu rural, et a reculé de 35,6% à 34,9% en milieu urbain, et il a augmenté de 61,8% à 62,2% parmi les hommes (+0,4 point) et de 17,5% à 18,9% parmi les femmes (+1,4point). Toutefois, le taux d'emploi demeure inférieur au niveau enregistré avant la pandémie (42,1% en deuxième trimestre de 2019). La note HCP note une persistance à la hausse du chômage, principalement en milieu urbain. Ainsi, le nombre de chômeurs a augmenté de 128.000 personnes entre le deuxième trimestre de l'année 2020 et celui de 2021, passant de 1.477.000 chômeurs à 1.605.000, ce qui correspond à une augmentation de 9%. Cette hausse, résultant d'une réduction de 100.000 chômeurs en milieu rural et d'une augmentation de 228.000 en milieu urbain. Le taux de chômage a maintenu sa tendance à la hausse enregistrée au cours de la même période de l'année précédente. Il s'est accru de 0,5 point entre les deuxièmes trimestres de 2020 et de 2021, passant de 12,3% à 12,8% au niveau national, il a enregistré une forte hausse en milieu urbain, passant de 15,6 à 18,2%, et une baisse en milieu rural de 7,2% à 4,8%. Presque trois quarts des chômeurs (71,3%) sont concentrés dans cinq régions ; Casablanca-Settat vient en première position avec 27,3% de chômeurs, suivie de Fès-Meknès (12,9%), de Rabat-Salé-Kénitra (12,3%), de Tanger-Tétouan-Al Hoceima (9,5%) et de l'Oriental (9,4%). Les taux de chômage les plus élevés sont observés dans les régions du Sud (20,8%) et de l'Oriental (18,4%). Avec moins d'acuité, deux autres régions dépassent la moyenne nationale (12,8%) à savoir Casablanca-Settat (16,1%) et Fès-Meknès (14,8%). En revanche, les régions de Drâa-Tafilalet, de Marrakech-Safi, et de Béni Mellal- Khénifra enregistrent les taux les plus bas avec respectivement 8,5%, 8,7% et 9,7%. La population active occupée en situation de sous-emploi lié au nombre d'heures travaillées a atteint 470.000 personnes, avec un taux de 4,3%. Celle en situation de sous-emploi lié à l'insuffisance du revenu ou à l'inadéquation entre la formation et l'emploi exercé est de 529.000 personnes (4,9%). En somme, le volume du sous-emploi, dans ses deux composantes, a atteint 999.000 personnes. Le taux global de sous-emploi est ainsi baissé de 13% à 9,2% au niveau national, de 12,2% à 8,9% en milieu urbain et de 14,1% à 9,5% en milieu rural.