Le Collectif « Parité Maintenant » ( Mounassafa Daba) a annoncé une avancée considérable : le droit de pétitionner (instauré par la Constitution de 2011) mis en œuvre pour soutenir la Parité. En effet, le bureau de la Chambre des Représentants a décidé lors de sa réunion du 7 juin 2021 d'accepter la pétition n° 1/2021 et de diffuser son contenu aux organes de la chambre, y compris les groupes parlementaires, les députés non affiliés et les groupes de travail thématiques, afin d'interagir positivement avec elle et de réaliser le souhait des signataires de la pétition dans l'adoption d'une loi-cadre relative à la parité et à l'égalité. En février dernier, des membres du collectif Parité Maintenant avait pris part à la réunion organisée par la commission des pétitions et des motions, avec les membres du groupe de travail thématique chargé de la parité et de l'égalité. La Commission s'est saisie de la pétition « Parité maintenant » qui avait recueilli 13.816, dont 13.692 signatures papier et 125 signatures électroniques. Le Collectif Parité Maintenant avait également adressé en septembre 2020, un mémorandum au Chef de Gouvernement relatif à la mise en œuvre effective de la parité institutionnelle à l'horizon 2030. Dans son document, Mounassafa Daba fait un état des lieux de la situation actuelle plus de 9 ans depuis l'adoption de la Constitution 2011 qui sacre la parité dans son préambule et à la lumière d'autres textes qui instaure la discrimination positive, comme le règlement général de la Chambre des représentants, des Conseillers, le règlement des élections des membres des conseils des collectivités territoriales ainsi que d'autres hautes instances. Ou encore l'effectivité du fonds de soutien à la représentativité féminine créé en 2009. Le constat est en dépit de tout, les chiffres démontrent que cette représentativité féminine au Maroc ne représente même pas le tiers de la moyenne fixée par les Nations unies, surtout en matière d'accès aux postes de responsabilité. D'ailleurs, en termes de parité politique, le Maroc est 98ème sur 193 pays en 2019. D'où le plaidoyer de Mounassafa Daba, surtout dans ce contexte de Covid-19 qui a accentué la discrimination envers les femmes, ce qui selon la Coalition motive une approche intégrée qui touche à tous les aspects de la vie des femmes. D'autant que les prochaines échéances en 2021 est une occasion de rendre cette parité effective dans son volet relatif à l'action de la femme dans le champ politique. Dans son mémorandum, la Coalition appelle à la mise en place d'une loi-cadre sur l'égalité et la parité qui serait un cadre de référence dans la mise en œuvre effective de cette parité notamment au niveau des politiques publiques. Mais également qui procédera à une révision et de mise en conformité des différentes réglementations avec ce principe de parité, dont le Code du Travail.