Les nouvelles prévisions de croissance de la Banque centrale européenne (BCE) tablent sur une hausse du PIB de la zone euro de 4,6% cette année contre 4% lors des projections de mars. La croissance devrait ensuite atteindre 4,7% en 2022 (contre 4,1%) puis 2,1% en 2023. La présidente de la BCE, Christine Lagarde, s'est exprimée la suite de la dernière décision de politique monétaire de la BCE. Elle a ainsi l'activité devrait accélérer au second semestre avec les progrès de la campagne de la vaccination même si des incertitudes persistent. La BCE considère désormais les risques pesant sur les perspectives économiques comme « globalement équilibrés », une première depuis décembre 2018. D'une part, une reprise encore plus forte pourrait s'appuyer sur des perspectives plus favorables pour la demande mondiale et sur une réduction plus rapide que prévu de l'épargne des ménages une fois que les restrictions sociales et de voyage auront été levées. D'autre part, la pandémie en cours, y compris la propagation de mutations virales, et ses implications pour les conditions économiques et financières restent des sources de risque. Les nouvelles prévisions de croissance de l'institution font désormais apparaître une hausse du PIB de la zone euro de 4,6% cette année contre 4% lors des projections de mars. La croissance devrait ensuite atteindre 4,7% en 2022 (contre 4,1%) puis 2,1% en 2023. Du côté des prix à la consommation, l'inflation globale devrait également augmenter dans les prochains mois alors que les projections signalent une progression graduelle de l'inflation de base. La BCE s'attend ainsi à que les pressions sous-jacentes sur les prix augmentent quelque peu cette année en raison de contraintes temporaires sur l'offre et de la reprise de la demande intérieure. Néanmoins, les pressions sur les prix resteront probablement modérées dans l'ensemble, en partie en raison des faibles pressions salariales, dans le contexte d'une marge de manœuvre économique encore importante, et de l'appréciation du taux de change de l'euro. Une fois l'impact de la pandémie estompé, la résorption des fortes marges de manœuvre, soutenue par des politiques monétaires et budgétaires accommodantes, contribuera à une augmentation progressive de l'inflation sous-jacente à moyen terme. Les mesures des anticipations d'inflation à long terme basées sur les enquêtes et les indicateurs de marché restent à des niveaux faibles, bien que les indicateurs de marché aient continué à augmenter. Dans ce contexte et comme anticipé, la BCE rehausse ses prévisions d'inflation pour l'année en cours à 1,9% contre 1,5% il y a trois mois. L'inflation est anticipée à 1,5% en 2022 contre 1,2% précédemment, et à 1,4% en 2023.