Dans l'optique de poursuivre le dialogue civil entre la société civile environnementale et les pouvoirs publics sur les questions climatiques, une journée d'échanges sera organisée la veille de la journée mondiale de l'environnement, ce vendredi 4 juin, par l'AESVT en collaboration avec la commission « climat » de l'AMCDD. Alors que les scientifiques du monde entier s'accordent sur la nécessité de limiter le réchauffement à 1,5 °C, les dernières prévisions de l'ONU confirment la vitesse de propagation de la crise climatique, à laquelle se superpose momentanément la crise sanitaire mondiale. Selon l'Organisation météorologique mondiale (OMM), il y a désormais 40 % de chances que la température moyenne mondiale dépasse de 1,5°C celle de l'époque pré-industrielle au cours de l'une des cinq prochaines années ! Et cette probabilité ne fait qu'augmenter. En conséquence, les considérations climatiques vont devenir un élément essentiel de l'économie, du commerce et de la diplomatie et rendent nécessaires le dépassement des résistances et de l'inaction. À moins de 6 mois de la COP 26 de Glasgow, les Nations-Unies ont repris lundi des négociations cruciales. Cette session de négociations informelles, qui vise à aborder les points toujours en suspens de l'Accord de Paris de 2015, est le premier rendez-vous onusien officiel sur le climat depuis l'échec de la COP25, il y a déjà plus de 18 mois. Lors du sommet en ligne sur le climat convoqué fin avril par le nouveau président américain Joe Biden, on a vu les grands pays émetteurs redoubler d'engagements vers la neutralité carbone, à commencer par les Etats-Unis qui ont acté leur retour dans l'Accord de Paris. A l'échelle du Royaume, la mobilisation de tous les acteurs médiatiques, associatifs et étatiques est devenue une urgence, car de grandes décisions sont en train d'être construites et des investissements colossaux vont être engagés par les puissances mondiales partenaires du Maroc pour prendre le virage vers une économie verte et circulaire, une transition énergétique accélérée et un abandon progressif, mais de plus en plus marqué, des énergies fossiles. Dans l'optique de poursuivre le dialogue civil entre la société civile environnementale et les pouvoirs publics, une journée d'échanges sera organisée la veille de la journée mondiale de l'environnement, le vendredi 4 juin, par l'AESVT en collaboration avec la commission « climat » de l'AMCDD. Cet événement, organisé dans le cadre du projet « Mobilisation de la société civile pour la résilience aux changements climatiques au Maroc et en Tunisie » (MS3C), aura deux objectifs principaux. Il s'agira de débattre, dans un premier temps, au sujet des politiques, actuelles et futures, d'adaptation climatique au Maroc et dans le monde. À cette fin, des représentants des acteurs de l'écosystème institutionnel international et national de l'élaboration des politiques climatiques (institutions publiques, associatifs et experts) partageront leurs expérience et analyse des contextes et calendriers nationaux et internationaux en matière de politiques climatiques à travers l'organisation de deux panels. Puis, sur les bases de ce bilan participatif, des tables rondes thématiques seront simultanément organisées sur les thèmes de l'adaptation des secteurs clés de l'eau, de la forêt et du littoral. Elles serviront à présenter un panorama des situations sectorielles ainsi que les recommandations et mesures co-construites par les 16 OSC environnementales membres du projet MS3C. Ce projet, mis en œuvre dans le cadre d'un partenariat entre l'AESVT Maroc et le WWF Afrique du Nord et le WWF France, avec le soutien de l'Agence Française de Développement (AFD) a permis la production de 6 notes de position thématique et 3 capsules-vidéo en vue d'encourager la mobilisation citoyenne et l'ouverture d'un dialogue entre acteurs étatiques et non étatiques. Cet événement s'inscrit dans la continuité des discussions débutées le 31 mars 2021 à Rabat entre ces représentants de la société civile et des représentants du Département de l'Environnement, du Département de l'Eau, du Département des Eaux et forêts, de la Direction des ports et du domaine public maritime et du 4C Maroc au sujet des 6 notes de position élaborées. Ces premiers échanges ont permis de poser le premier jalon de ce dialogue indispensable qui doit se poursuivre et s'élargir à l'occasion de cet événement pour réinventer les systèmes de gouvernance, de démocratie participative et de participation citoyenne, en convergence avec le nouveau modèle de développement du Royaume du Maroc et l'impératif de l'urgence climatique.