L'Inde a enregistré une hausse quotidienne record de 261.500 nouveaux cas de coronavirus au cours des dernières 24 heures, selon les données du ministère de la Santé dimanche. Le nombre total de cas atteint près de 14,8 millions, plaçant le pays derrière les Etats-Unis qui ont signalé plus de 31 millions d'infections. Le nombre de décès dus au COVID-19 en Inde a augmenté de 1.501 pour atteindre un total de 177.150, selon les données publiées par le ministère. L'Etat indien du Maharashtra où se trouve la capitale économique Bombay, est devenu le foyer de contaminations le plus préoccupant du pays. C'est dans cette région qu'a en effet été découvert un nouveau type de variant, dit « double mutant » (B.1.617) dont la progression est aussi fulgurante qu'inquiétante. Détecté pour la première fois en décembre dernier, il peut détenir les propriétés de deux souches distinctes. L'une, E484Q, proche du variant sud-africain et brésilien, est connue pour sa contagiosité, la seconde, L452R, pour mieux résister aux anticorps, et potentiellement aux vaccins. « De telles mutations confèrent une 'fuite immunitaire' et une infectivité accrue », expliquait fin mars le ministère de la Santé indien dans un communiqué. Selon l'Institut national de virologie (NIV) indien, 61% des échantillons prélevés dans la région de Bombay, entre janvier et mars, comportaient des traces d'un variant détenant à lui seul deux mutations de la Covid-19. Ce « double mutant » n'a toutefois pas encore été identifié en France. Mais faut-il craindre ce variant « indien » ? Est-il plus dangereux ?