Le général Wassini Bouazza, ex-directeur général de la Sécurité intérieure, a été condamné ce jeudi, par le tribunal militaire de Blida, à 16 ans de prison ferme, selon plusieurs sources concordantes. Il était accusé de «non-respect des consignes militaires», de «trafic d'influence», d'«enrichissement illicite» et d'«entrave au travail de la justice». Auparavant, le procureur près le tribunal militaire de Blida avait requis une peine de 20 ans de prison. Les chefs d'accusation qui lui sont reprochés sont : « trafic d'influence, infraction aux consignes de l'armée, entrave à la justice et enrichissement illicite », le général Wassini Bouazza a comparu, mardi 30 mars, devant le tribunal militaire de Blida en Algérie , avec quatre autres officiers, tous ses subordonnés. Les autres accusés ont, eux, écopé de quatre autres peines, deux de 14 ans et deux autres de 15 ans, alors que dans la soirée du mercredi à jeudi, le parquet avait requis une condamnation de 20 ans de réclusion contre les cinq mis en cause. Pour rappel, l'ancien homme fort du régime a été arrêté en avril dernier après avoir été démis de ses fonctions de patron de la DGSI (Direction générale de la sécurité intérieure), pour être condamné en appel le 23 juin, à huit ans de prison ferme. Par ailleurs, treize autres officiers convoqués comme témoins, sont désormais considérés comme accusés pour les mêmes faits et placés en détention. Ils seront jugés, lors d'un autre procès. Cet homme a, rappelons-le, toujours été désigné comme le soutien inconditionnel de l'ex-chef de l'état-major de l'armée et vice-ministre de la Défense nationale, Ahmed Gaïd Salah. Le puissant homme des renseignements s'est retrouvé persona non grata. Et ce, depuis l'arrivée de Abdelmadjid tebboune à la présidence et la désignation du général-major Saïd Chengriha, à la tête de l'état-major de l'ANP, selon plusieurs sources proches des cercles de décisions. (Avec Le Monde Arabe)