Dans le continent africain, faire rencontrer les besoins en financement et les capitaux n'est pas chose aisée. Le rôle moteur du Maroc dans la dynamique d'investissement, d'intégration et de coopération Sud-Sud n'est plus à démontrer. Après Tunis et le Caire, Casablanca est la troisième étape d'un roadshow en Afrique du Nord. La rencontre qui s'est tenue en amont de l'Africa Investment Forum (AIF) (qui se tiendra du 7 au 9 novembre à Johannesburg, en Afrique du Sud) a fait l'objet d'une mobilisation des opérateurs publics et privés sur l'enjeu de l'investissement. Elle se veut également une occasion de mettre en place une réserve de projets bancables. Dans son allocution d'ouverture, Mohamed El Azizi, directeur général de la Banque africaine de développement pour l'Afrique du Nord a souligné la finalité de cette initiative pour la Banque : « L'AIF constitue une réponse concrète aux défis du financement de l'investissement et du développement auxquels l'Afrique est confrontée ». Il a été rejoint par la responsable pays pour le Maroc, Leila Farah Mokaddem, qui a réitéré « le rôle moteur du Maroc dans la dynamique d'investissement, d'intégration et de coopération Sud-Sud ». La directrice du trésor et des finances extérieures au ministère marocain de l'Economie et des Finances, Faouzia Zaaboul a, au nom des autorités du Royaume, exposé l'agenda du développement du Maroc et mis en évidence l'importance de cette nouvelle approche pour combler les besoins en financement de l'investissement en Afrique : « Le Maroc adhère à cette nouvelle initiative de grand intérêt. Faire rencontrer les besoins en financement et les capitaux n'est pas chose évidente. L'Africa Investment Forum est une plateforme qui va pouvoir y répondre en apportant des solutions ». L' AIF nouvelle plateforme d'investissement en Afrique Olivier Eweck, directeur des syndications, cofinancement et solutions client à la Banque, a procédé à un exposé détaillé du fonctionnement de l'Africa Investment Forum. Il a souligné le rôle de l'AIF en tant que nouvelle plateforme d'investissement via laquelle, la Banque, aidée de ses partenaires, aidera à sélectionner les projets, à attirer les investisseurs, et à structurer les transactions pour impulser une nouvelle dynamique d'investissement sur le continent. « À travers l'AIF, nous voulons renouveler nos manières de réfléchir et d'agir pour porter l'investissement en Afrique à un palier supérieur » a-t-il déclaré. S'en est suivi un échange interactif avec les quelques 100 participants venus assister à l'exposé et représentant les principales parties prenantes dans l'écosystème de l'investissement. De fortes attentes ont ainsi été formulées à l'égard de cette initiative de la Banque, qualifiée par tous de bienvenue : « Ce nouveau forum est pour nous l'opportunité d'améliorer la préparation des projets, de faciliter leur structuration et de financer des transactions. Nous avons besoin de connaitre le mécanisme et le fonctionnement de cette nouvelle plateforme pour en tirer profit ». Il est utile de rappeler que le partenariat entre le Royaume du Maroc et le Groupe de la Banque africaine de développement, qui dure depuis près d'un demi-siècle, compte plus de 160 projets et programmes totalisant un engagement financier de près de plus de 10 milliards de dollars. Plus de 80% de ces financements sont dédiés aux infrastructures de base, couvrent différents secteurs, notamment l'énergie, l'eau, les transports, l'agriculture, ainsi que le développement social.