Dans un contexte de baisse de la récolte à 2,5 millions de tonnes, soit la moitié de son niveau quinquennal, les fournisseurs traditionnels (la Russie et la France) seront moins compétitifs comparativement à l'Ukraine. Selon les données du département américain de l'Agriculture (USDA), l'Ukraine serait en phase de devenir le premier fournisseur de blé du Maroc, en raison de la demande dynamique à l'import due à la faiblesse de l'offre intérieure marocaine ainsi que d'une concurrence moindre sur le marché international. L'information est rapportée par le site AgriMaroc.ma Ainsi, les importations marocaines de blé devraient atteindre un volume record de 6,5 millions de tonnes de blé durant la saison agricole 2020/2021, environ 35 % de plus que les importations de l'année 2019/2020. « Cette augmentation significative était principalement due à la faible production intérieure et à la suspension des droits d'importation », indique la même source. Dans un contexte de baisse de la récolte à 2,5 millions de tonnes, soit la moitié de son niveau quinquennal, les fournisseurs traditionnels (la Russie et la France) seront moins compétitifs comparativement à l'Ukraine. Les récentes impositions de taxe à l'export sur ce céréale ont renchéri le prix de la denrée russe. Quant à la France, elle pâtit de la diminution de sa récolte et d'un rapport qualité/prix moins favorable, ce qui réduira ses volumes expédiés vers le Maroc, lors de cette campagne agricole. Pendant ce temps, l'Ukraine a décidé de l'entrée en franchise jusqu'au 31 mai prochain de droits de douane des cargaisons de blé tendre. D'après l'USDA, le pays a doublé ses exportations de blé tendre vers le Maroc comparativement à l'année dernière à la même période. Autant d'atouts qui lui permettront certainement de s'imposer comme premier fournisseur de blé au Maroc.