L'analyse des réalisations financières des sociétés cotées par BMCE Capital fait ressortir que les revenus affichés sont affaiblis par les perturbations induites par les mesures sanitaires (-5% à 113,2 Mds de DH). Le premier semestre de l'année 2020 a été fortement secoué par la crise sanitaire et les effets se sont accentués durant le deuxième trimestre. L'arrêt total ou partiel ou le ralentissement de certaines activités a impacté les réalisations financières des sociétés cotées. Dans une récente étude de BMCE Capital, les analystes notent : « Au volet commercial, les contre-performances des valeurs industrielles ont été atténuées par la bonne résilience globale du secteur bancaire, portée par la dynamique des crédits distribués (notamment DAMANE OXYGENE) ainsi que par la baisse du taux directeur ». En ce qui concerne les autres sociétés cotées notamment les industrielles, elles ont subi outre les coups liés à la pandémie, la contribution au Fonds Covid. Les banques tiennent le coup Les analystes de BMCE Capital annoncent que les revenus totaux des sociétés cotées ont ainsi régressé de 5% à 132 Mds de DH. Cette baisse provient essentiellement de : 1/ D'un repli de -10,1% du chiffre d'affaires des valeurs industrielles cotées à 70,2 Mds de DH, imputable essentiellement à l'impact négatif de la pandémie sur l'activité commerciale des immobilières, des opérateurs gaziers, du secteur BTP et des distributeurs automobiles. Cette mauvaise orientation s'explique principalement par : * Le décalage de production des immobilières lié à l'arrêt des chantiers et la baisse des ventes de produits finis en raison du report du programme des livraisons ; * Le double effet prix/volume négatif subit tant par les activités de distribution pétrolière que par les cimenteries, dont l'activité ressort en dégradation de -17,9% sur les 6 premiers mois de l'année ; * Une contre-performance commerciale de la distribution automobile comme en atteste la dégradation des immatriculations au cours du 2ème trimestre de l'année (report du Salon Auto-Expo). Cette mauvaise dynamique a été toutefois légèrement atténuée par l'accroissement des revenus de la grande distribution ayant profité notamment de la hausse du taux de fréquentation de l'ensemble de ses points de vente et de MAROC TELECOM redevable au bon comportement de son core business ainsi que de l'intégration dans son périmètre de consolidation de la nouvelle filiale TIGO TCHAD. 2/ Une progression de +6,3% du PNB des sociétés financières à 34,3 Mds de DH compte tenu de : la hausse de +8% de la marge d'intérêt des Banques cotées provenant principalement de BCP (+645 MDH), suite à l'intégration dans le périmètre de consolidation des nouvelles filiales africaines acquises au T4 2019 et d'Attijariwafa bank 622 MDH ) ; Et, l'amélioration de +5% du résultat sur opérations de marché suite à la baisse des taux obligataires au Maroc au T2 2020… Atténuées toutefois par le recul de -1,7% de la marge sur commissions suite vraisemblablement à l'instauration de la gratuité des services, notamment sur le canal digital. 3/Une légère baisse de -1% à 8,6 Mds de DH du CA du secteur assurances & courtage intégrant : Des primes acquises nettes Vie des assureurs cotés en repli de -1,4%, pâtissant principalement de la mauvaise performance de Saham Assurance sur cette branche (-197,2 MDH) sous l'effet de la baisse de la collecte épargne ; Et, des primes acquises nettes Non Vie en recul de -0,8% provenant de Saham Assurance (-79,7 MDH) et de Wafa Assurance (- 44 MDH). Au cours du premier semestre, on assiste à une forte dégradation du RNPG qui a cédé 54,3% pour atteindre 7,2 Mds de DH. Ce repli tient compte des contributions au profit du Fonds spécial. Hors impact des contributions, le RNPG ressortirait en baisse de 29% à 11,2 Mds de DH. « Pour notre Scope 40, la capacité bénéficiaire semestrielle ressort en baisse historique de -51,5% à 7,7Mds de DH », annoncent les analystes de BMCE Capital. Lire également : BMCE Capital lance la 1ère plateforme de Bourse en ligne de la région UMOA