Véritable problème de santé publique au Maroc, le cancer du col de l'utérus est souvent diagnostiqué tardivement. La vaccination en tant que moyen de prévention a été l'objet d'un webinaire organisé par le Centre Mohammed VI pour le traitement des cancers. Le Centre Mohammed VI pour le traitement des cancers a consacré la journée du jeudi 10 septembre 2020, au webinaire destiné aux professionnels de la santé traitant de la vaccination contre les infections aux Papillomavirus humains (HPV), avec le soutien des laboratoires MSD. Cet événement virtuel s'attarde sur l'importance de la vaccination contre les HPV, cause principale du développement des lésions précancéreuses et cancéreuses du col de l'utérus. Le benchmark international révèle que les vaccins contre les infections à HPV, introduits dans de nombreux pays dans le monde depuis 2006, font actuellement l'objet de programme de vaccination dans 79 pays en 2018. Ce qui a permis d'avoir des études avec des données en vie réelle qui démontrent l'efficacité clinique et l'innocuité du vaccin contre les HPV. En effet, le vaccin anti-HPV permet de prévenir les lésions précancéreuses du col de l'utérus ainsi que d'autres infections liées à certains types de HPV telles que les verrues génitales, assure-t-on. « Le deuxième plan de prévention et de contrôle des cancers, élaboré récemment par la Fondation Lalla Salma en étroite collaboration avec le Ministère de la Santé, met la prévention du cancer du col utérin dans les actions prioritaires. La mise en place d'un programme de vaccination contre les HPV fait partie des recommandations de ce plan pour le Maroc, comme il a été le cas dans plusieurs pays développés qui ont aujourd'hui un programme d'éradication du cancer du col utérin grâce à la vaccination. », explique Professeur Abdellatif Benider, Directeur du Centre Mohammed VI pour le traitement des cancers. D'ailleurs le webinaire insiste d'ailleurs sur l'importance du dépistage pour le diagnostic précoce et surtout sur l'importance de la vaccination pour prévenir le cancer du col de l'utérus, permettant ainsi d'éviter la maladie et le recours au traitement parfois lourd et handicapant. Au Maroc, le cancer du col utérin, qui arrive en deuxième position après le cancer du sein, pose un réel problème de santé publique, non seulement par sa fréquence mais aussi par son taux de mortalité. Selon le Registre des Cancers de la Région du Grand Casablanca, son incidence est de 14 nouveaux cas pour 100 000 femmes, ce qui représente un taux d'incidence élevé comparé aux pays occidentaux. Aussi, selon ce même registre, la survie à 5 ans ne dépasse-t-elle pas les 60%, tous stades confondus, et cela est dû en grande partie au stade de diagnostic assez tardif.