A fin janvier 2020, le déficit budgétaire du Trésor s'est établi à 1,5 Md de DH contre un déficit budgétaire de 138 MDH un an auparavant. A peine commencée, l'année 2020 s'annonce difficile. Les statistiques publiées par la TGR au titre du mois de janvier 2020 s'inscrivent dans la même tendance que l'année 2019. En effet, la situation des charges et ressources du Trésor arrêtée à fin janvier dégage un solde ordinaire négatif de 3,6 Mds de DH. Dans une situation pareille, le trésor a dû recourir à un financement intérieur pour un montant de 8,6 Mds de DH. Le financement extérieur a baissé de 819 MDH. En cause, les remboursements du principal de la dette extérieure et des tirages qui sont respectivement de l'ordre de 938 MDH et de 119 MDH. A fin janvier 2020, le déficit budgétaire du Trésor s'est établi à 1,5 Md de DH contre un déficit budgétaire de 138 MDH un an auparavant. En matière de recettes, les recettes ordinaires brutes ont affiché une hausse de 6,5% à 20,3 Mds de DH contre 19,1 Mds de DH. Cette hausse résulte essentiellement de celle des recettes fiscales qui ont bondi de 8,5% à 19,9 Mds de DH contre 18,4 Mds de DH à fin janvier 2019. Les recettes douanières nettes (droits de douane, TVA à l'importation et TIC sur les produits énergétiques) ont été de 5.371 MDH à fin janvier 2020 contre 4.007 MDH un an auparavant, en hausse de 34% ou 1.364 MDH par rapport à leur niveau à fin janvier 2019, compte tenu de remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux de 17 MDH à fin janvier 2020 contre 1 MDH un an auparavant. Les recettes douanières brutes ont été de 5.387 MDH à fin janvier 2020 contre 4.008 MDH un an auparavant, en hausse de 34,4% ou 1.379 MDH par rapport à leur niveau à fin janvier 2019. La configuration des recettes n'a quasiment pas changé avec les dix principaux impôts qui représentent toujours 98,1% du total des recettes ordinaires. Avec des recettes de 6,4 Mds de DH, la TVA constitue la première source de recettes du budget de l'Etat. Elle est suivie de l'IR avec une part de 23,2% et des droits d'enregistrement avec 17,6%. Les recettes non fiscales ont par contre baissé de 45% s'établissant à 398 MDH contre 723 MDH, en raison notamment de la diminution de la redevance gazoduc (66 MDH contre 213 MDH), des recettes de monopole (53 MDH contre 106 MDH) et des recettes en atténuation des dépenses de la dette (83 MDH contre 133 MDH). A rappeler que même au mois de décembre 2019, les recettes non fiscales ont accusé une baisse de 29,4% pratiquement pour les mêmes raisons. Cette baisse concourt à la dégradation à fin janvier 2020 du taux de couverture des dépenses ordinaires par les recettes ordinaires à 85% contre 104,6% un an auparavant. A fin janvier 2020, 62,1% de ces recettes ont été consacrées aux dépenses de personnel, 7,1% aux intérêts de la dette, 2% aux émissions de la compensation et 2,4% aux remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux. Source : TGR Au niveau des dépenses, on note un taux d'engagement global des dépenses de 12% et un taux d'émission sur engagements de 69%, contre respectivement 13% et 62% un an auparavant. Les dépenses ordinaires se sont inscrites en hausse de 31%, en raison de l'augmentation de 30,3% des dépenses de biens et services, due à la hausse de 39,7% des dépenses de personnel et de 19,1% des autres dépenses de biens et services, de la hausse de 400 MDH des émissions de la compensation et de 162,8% des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux, conjuguée à la baisse de 4,3% des charges en intérêts de la dette. Le montant global des remboursements de TVA à l'intérieur et à l'importation (y compris la part supportée par les collectivités territoriales) est de 630 MDH contre 229 MDH à fin janvier 2019. Les dépenses d'investissement ont par contre baissé de 2%, passant de 12,3 Mds de DH à fin janvier 2019 à 12,1 Mds de DH à fin janvier 2020, en raison de la baisse de 8,1% des dépenses des ministères et de 1,1% des dépenses des charges communes. Lire également : FINANCES PUBLIQUES : LES RECETTES ONT ACCUSE UNE BAISSE DE 4,1% À FIN DECEMBRE 2019