En guise de réponse aux Orientations royales du Discours du Souverain du 13 octobre 2017 qui a signalé l'urgence d'une refonte du modèle de développement du Maroc, une nouvelle vision relative à la restructuration des EEP voit le jour. La Direction des Entreprises et Etablissements publics a rendu public son rapport annuel au titre de l'année 2018. Ledit rapport vient juste un an après la définition et la présentation de son Plan d'Action Stratégique 2017-2021. L'année 2018 a été riche en faits marquants pour ne citer que ceux relatifs à la réduction des délais de paiement des EEP, à la nécessité de revoir le modèle économique de certains EEP pour un recentrage sur les missions de base... au renforcement du contrôle financier. Comme souligné par Abderrahmane Semmar, Directeur de la DEPP dans son mot d'ouverture : « Nous continuons d'accélérer les réformes liées à l'amélioration de la gouvernance et du contrôle financier des EEP ». Aussi, l'année 2018 a-t-elle été marquée par l'institutionnalisation d'une démarche risques au sein de la Direction visant à renforcer le suivi des risques des EEP. Le but étant d'anticiper les difficultés qui pourraient émaner de ces entités en vue de veiller à leur pérennité. Autre fait important est celui relatif à la relance du processus de la privatisation qui va contribuer à l'effort d'optimisation du Portefeuille Public et de recentrage des EEP sur leurs missions de base à travers la cession des participations et des filiales dont l'activité s'écarte de la mission légale de l'EEP. L'année 2018 est également marquée par la loi sur les Partenariats Public-Privé (PPP) qui est actuellement en phase d'amendement pour enrichir davantage le dispositif et le rendre plus attractif. C'est d'ailleurs l'un mécanismes de financements innovants prévus dans le PLF 2020 pour maintenir la cadence de l'investissement public. L'attention a porté par ailleurs sur l'endettement des EEP qui a atteint des niveaux suscitant de plus en plus d'inquiétudes. Le but est de pouvoir implémenter les solutions adéquates à travers, notamment des actions concrètes menées de concert avec les organismes internationaux. En guise de réponse aux Orientations royales du Discours du Souverain du 13 octobre 2017 qui a signalé l'urgence d'une refonte du modèle de développement du Maroc, une nouvelle vision relative à la restructuration du secteur des EEP a vu le jour. Il s'agit plus précisément de mener une réflexion sur le devenir de certaines filiales publiques et leurs actifs ne se rattachant pas directement à l'activité principale de ces entités. 2018 s'est aussi caractérisée par une intense mobilisation des parties prenantes aux dialogues stratégiques, engagés dans le cadre de la GAPP ( Gestion Active du Portefeuille Public) avec certains EEP à forts enjeux et risques pour l'Etat (CAM, ONDA, CDG, ONCF, ANP, BAM, RAM, HAO, ADM et ONEE). L'objectif étant d'identifier d'une part, les attentes de l'Etat et d'autre part, celles des EEP envers l'Etat actionnaire au regard des stratégies de développement et de croissance de ces organismes. Ces dialogues, apprend-on dans le même rapport, ont montré la nécessité de développer des stratégies de partenariats adaptées et réfléchies, d'ouvrir le capital de certains EEP au secteur privé, d'optimiser leurs portefeuilles de filiales et de participations. Dans le même sillage, la Direction a engagé plusieurs réflexions en interne sur des sujets en lien avec les aspects patrimoniaux et le rôle de l'Etat actionnaire, notamment, des thématiques relatives au secteur bancaire public, aux OPCI, à la gestion du patrimoine de certains EEP...