Le démantèlement de plusieurs cellules terroristes ces derniers jours confirme bien l'efficacité des services sécuritaires et de renseignements au Maroc. Cela s'explique par l'expertise marocaine en matière de lutte contre le terrorisme. Effectivement , le Maroc est devenu un modèle et une référence internationale dans le domaine. Nombreux sont les Etats, en Europe ou en Afrique, qui lui demandent l'aide pour prévenir des attentats qui auraient pu coûter la vie à plusieurs dizaines, voir centaines de citoyens, dans leurs territoires. Après les attentats terroristes perpétrés au Maroc en 2003, 2007 et 2011, Le Royaume du Maroc a en effet placé la lutte contre le terrorisme en tête de ses priorités, développant une stratégie multidimensionnelle en matière de lutte contre le terrorisme qui a porté ses fruits. Cette stratégie de lutte contre le terrorisme est basée sur un système à trois piliers : le renforcement de la sécurité intérieure, la lutte contre la pauvreté et les réformes religieuses. Il a de même été procédé à la création du Bureau central d'investigation judiciaire (BCIJ), en 2015, en tant qu'organisme chef de file de la lutte antiterroriste au Maroc, rappelant que depuis cette année, les services du BCIJ, avec sérieux et compétence, faisaient face avec succès à la menace terroriste, en réussissant à démanteler plusieurs groupes terroristes liés à des réseaux internationaux, comme Daech et Al-Qaïda, en évitant plusieurs attaques terroristes au Maroc grâce à leur stratégie anticipative. Sans oublier les efforts inlassables et des sacrifices considérables consentis par les membres de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire national (DGST), pour garantir la paix et la sécurité des citoyens, protéger leurs biens et préserver la paix, la stabilité et l'ordre public, ainsi que pour l'esprit de mobilisation, de vigilance et de fermeté dont font preuve ses membres afin d'anticiper et mettre en échec toutes les tentatives terroristes. Grâce à cette institution sécuritaire, le royaume du Maroc déploie non seulement des efforts colossaux pour garantir la sécurité nationale et régionale, mais il a par ailleurs une expérience reconnue dans la lutte antiterroriste à l'échelle internationale et, par conséquent, en faveur de la stabilité et la sécurité dans le monde . Le terrorisme trouve son origine dans plusieurs causes, entre autres l'instrumentalisation du religieux, car les mouvements extrémistes ont pris la religion en otage à des fins politiques. Raison pour laquelle il avait fallu maîtriser le champ religieux. Cette action a été conduite sous l'autorité du roi Mohammed VI, Commandeur des croyants, qui dispose de la légitimité religieuse nécessaire pour être le chef de file de la lutte contre l'extrémisme, en luttant contre le discours extrémiste et en promouvant les principes de l'Islam tolérant. Aussi, le Maroc, qui a cumulé une expertise reconnue et une action efficace dans le domaine sécuritaire, est le seul qui oppose un discours construit et une stratégie d'envergure contre la radicalisation. Parallèlement, il associe son action, dans le champs religieux, à une dimension économique et sociale, à savoir que le souverain a placé en tête de ses priorités les objectifs de développement économique et humain. Cette approche consiste à mettre en œuvre des actions pour lutter contre l'exclusion, la précarité et la pauvreté. En effet , le rôle du Maroc en matière de lutte contre le terrorisme et de maintien de la stabilité et la sécurité est apprécié par la communauté internationale en général , et par plusieurs organisations africaines et internationales. L'approche sécuritaire est nécessaire pour lutter contre le terrorisme et l'extrémisme religieux, et a donné ses fruits grâce aux efforts considérables de la Direction Générale de la Surveillance du Territoire national (DGST), mais elle reste insuffisante dans un monde perturbé et menacé à tout moment par le terrorisme. D'où, l'Etat devra adopter une approche globale, multidimensionnelle et multisectorielle dans la lutte contre le terrorisme, qui s'articule autour du volet socio-économique. Heureusement, le Maroc en est conscient ces dernières années, et a mis en exergue les orientations de cette approche . Enfin, je vois que la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme religieux doit être relevé collectivement à travers un engagement de tous les intervenants, non pas seulement les institutions sécuritaires, mais aussi, les rôles que doivent jouer les partis politiques, la société civile et surtout les organisations des droits humains, les acteurs modérés et réformistes dans le domaine religieux, en matière d'encadrement et d'éducation à la citoyenneté, à la paix et au dialogue. Ecrit par : Khalid Cherkaoui Semmouni Directeur du Centre de Rabat pour les Etudes Politiques et Stratégiques