La capitale économique a vécu la semaine au rythme d'un événement international mais qui place le citoyen casablancais au cœur de ses priorités : La 4ème édition du Smart City Casablanca. L'événement placé sous le haut patronage de SM le Roi Mohammed VI a réuni des intervenants de renommée internationale pour voir comment mettre ces expériences à profit pour la métropole casablancaise et en faire une ville intelligente. L'intérêt est d'autant plus important que la locomotive économique du pays s'est inscrite depuis quelques années dans un grand chantier de dématérialisation et de transformation digitale. Mais qui dit transformation digitale, dit également outils économiques et juridiques comme leviers de cette transformation. Justement l'une des nombreuses plénières intéressantes qui ont ponctué l'évènement évoque le concept de smart gestion indissociable de smart city. Dans ce sens, Hakima Fasly, l'adjointe au Maire de Casablanca a rappelé quelques concepts à ne pas perdre de vue lorsqu'on amorce une transformation digitale vers une ville intelligente, particulièrement la mesure de la performance et le pilotage de la performance. En effet, l'ère de l'intelligence artificielle ne peut réussir sans gestion intelligente. Et dans ce sens, la responsable rappelle que ce chantier de gestion intelligente a été ouvert il y a plus de deux ans, faisant de Casablanca une ville pionnière dans le royaume, dans le continent et même au-delà. En effet, Casablanca est la première ville au monde à avoir contracté un Programme prêt pour Résultats auprès de la Banque mondiale. Actionner des leviers pareils au service de la transformation digitale n'aurait pas été possible sans une transformation dans la gestion de la chose publique, s'inscrire dans l'air du temps en quelques sorte. Elle cite à titre d'exemple éloquent de la gestion intelligente, l'adoption de la loi organique n°130-13 relative à la loi organique des finances qui a changé le mode de gestion publique d'une logique de moyens à une logique de résultats et dont les effets se font graduellement sentir, la LOLF n'étant entrée en vigueur qu'en 2016. Autre élément cité par Hakima Fasly est la refonte de la nomenclature budgétaire. Au niveau des collectivités locales, une dizaine de décrets ont été promulgués. D'ailleurs le budget 2019 de Casablanca va intégrer la budgétisation triennale glissante... C'est dire l'importance de cet évènement de Smart City Casablanca qui est à sa quatrième édition, pour approcher tous les acteurs de ce vaste chantier : Des autorités publiques, aux autorités élues en passant par les opérateurs économiques, les start-up, les développeurs... et surtout le citoyen qui est le bénéficiaire au final de cette transformation digitale accélérée. En effet, durant les deux jours qu'a duré la manifestation initiée par le Conseil de la ville de Casablanca en partenariat avec le ministère de l'Intérieur et la région Casablanca-Settat, et organisée par Casablanca Events & Animation, ce sont près d'une centaine d'intervenants qui ont défilé sur la tribune au grand bonheur des participants à cette édition 2019. Un événement qui confirme une fois de plus sa position de plus grand rendez-vous Smart City en Afrique puisque cette quatrième édition a été marquée par un transfert d'expertise qui consiste en un projet d'organisation de Smart City Ouagadougou conclu entre la maire de Ouagadougou et le directeur de Casablanca Events & Animation, Mohamed Jouahri. VOIR EGALEMENT [WEBTV] SMART CITY EXPO CASABLANCA : BANGKOK À L'HONNEUR DE CETTE 4ÈME EDITION