Cette hausse de la part du déficit dans le PIB résulte essentiellement de l'aggravation du déficit du commerce extérieur, de la faiblesse des dons octroyés au Maroc et de l'importance des dividendes versés à l'étranger liés à la hausse des IDE. La morosité de la conjoncture internationale s'est fait terriblement ressentir sur les indicateurs macroéconomiques. Et même sur le plan national, les principales rubriques qui drivent la croissance économique n'ont pas été au rendez-vous en 2018. Vaille que vaille, la conjoncture économique nationale reste tributaire de la clémence du ciel. Un ralentissement économique qui s'est traduit par une dégradation du déficit de la balance commerciale. Les derniers chiffres relatifs à la balance des paiements et à la Position Extérieure Globale en 2018 montrent que le Maroc a accusé des baisses importantes en la matière. Pour plus de précisions, le déficit du compte courant représente 5,4% du PIB (vs 3,5% en 2017). Cette détérioration résulte essentiellement de la faiblesse des dons octroyés et de l'importance des dividendes versés à l'étranger liés à la hausse des Investissements directs étrangers. La position des investissements directs est débitrice à cause de l'importance significative de l'encours des investissements directs étrangers au Maroc par rapport à celui des investissements directs marocains à l'étranger. La hausse de l'encours des investissements directs étrangers : +14,6 Mds DH (614,4 Mds DH contre 599,8 Mds DH) plus importante que celle de l'encours des investissements directs marocains à l'étranger : +3,1Md DH (54,8 Mds DH contre 51,8 Mds DH). Il en découle une détérioration de la PEG qui retrace la situation du patrimoine financier de l'économie marocaine vis-à-vis du reste du monde. On remarque sa baisse de – 727 Mds de DH contre -710,6 Mds de DH à fin septembre 2018. A ce sujet, l'on est censé s'interroger sur les dividendes perçus par le Maroc en ce qui concerne ses investissements à l'étranger en l'occurrence ceux de l'Afrique. Sachant que pour certains secteurs pour ne citer que les banques, les assurances et l'immobilier, les investissements effectués sont dèjà opérationnels, dégagent-ils aujourd'hui un retour sur investissement ? Autre élément de grande importance est celui de la Balance des paiements dont le déficit du compte des transactions courantes s'est élevé à 60,6 Mds de DH en 2018 contre -36,3 Mds de DH à fin 2017. Un déficit qui résulte d'une hausse des importations de 37,2 Mds de DH plus prononcée que celle des exportations qui est de 22,3 Mds de DH. C'est dire l'importance de l'impact substantiel des dons accordés par les pays du Golfe ainsi que les sorties de devises sur le compte courant de notre économie qui n'arrive pas encore à dégager suffisamment de richesses sur le plan interne.