La persistance de la régression et les faibles performances en matière d'afflux d'investissements étrangers fragilisent les comptes extérieurs. Les chiffres provisoires relatifs au sept premiers mois de l'année en cours dévoilés par l'office des changes révèlent que les recettes MRE s'améliorent de 5,3% ou +1.906 MDH (37.614MDH contre 35.708 MDH un an auparavant). De même, les recettes touristiques augmentent de 9,3% ou +3.245 MDH (38.295 MDH contre 35.050 MDH une année auparavant) et les dépenses s'accroissent de 11,6% ou +1.117 MDH (10.714 MDH contre 9.597 MDH). Ainsi, la balance voyages progresse de 8,4% ou +2.128 MDH : 27.581 MDH au lieu de 25.453 MDH à fin juillet 2017. Les IDE ont par contre enregistré un flux de 12.604 MDH contre 16.936 MDH un an auparavant, soit une baisse de 25,6% ou – 4.332 MDH à fin juillet 2018. La persistance de la régression et les faibles performances en matière d'afflux d'investissements étrangers fragilisent les comptes extérieurs. Cette régression s'explique par la baisse des recettes ( -2.557 MDH) associée à l'accroissement des dépenses (+1.775 MDH ). Bien que compensée par la hausse des rubriques liées aux recettes touristiques ou MRE..., la situation du compte courant pourrait dégager un déficit global plus accentué que l'exercice précédent si l'on prend en considération le déficit de la balance commerciale qui ne cesse de se creuser (118.307MDH à fin juillet 2018) et la baisse du flux des IDE. La tendance à l'atténuation des facteurs de déséquilibres pesant sur les comptes extérieurs risque de ne pas se sentir positivement sur les réserves de change qui ont subi une forte pression ces dernières années. A rappeler que la situation arrêtée à fin décembre 2017 révèle que le montant des réserves internationales nettes s'est réduit à 244 Mds de DH contre 256 Mds de DH en 2016, soit une baisse de 4,7%. L'exercice s'est caractérisé par ailleurs par une détérioration de la position financière extérieure globale du pays. La situation patrimoniale de l'économie nationale par rapport à l'extérieur dégage une position débitrice de 698,4 Mds de DH à fin décembre 2017, soit une détérioration de 4,2% par rapport à l'exercice précédent.