Le bulletin mensuel publié par la TGR fait ressortir une hausse des recettes ordinaires de 11,3% à fin février 2019. Ladite hausse provient de l'augmentation des recettes douanières de 3,7% qui se répartit de la manière suivante : droits de douane (-4,4%), TVA à l'importation (3,6%) et taxe intérieure de consommation (TIC) sur les produits énergétiques (9,3%). On note également une hausse de la TIC sur les tabacs manufacturés de 51,5% et des autres TIC de 15,7%. Concernant la fiscalité domestique, elle a affiché une augmentation de 5,1% : * IS (+5,8%) : à fin février 2019, les restitutions de l'IS sont de 21 MDH contre 57 MDH un an auparavant, étant précisé qu'à fin décembre 2017, les demandes de restitution de l'IS ont été de 3,9 MMDH ; * IR (+8,8%) ; * TVA à l'intérieur (+6,8%) : à fin février 2019, les remboursements (part supportée par les collectivités territoriales comprise) sont de 1.542 MDH contre 1.040 MDH un an auparavant, étant précisé qu'à fin décembre 2017, les demandes de remboursement de TVA ont été de 33,2 MMDH ; Droits d'enregistrement et timbre (-2,8%) ; * et majorations de retard (+14,1%). * Les recettes non fiscales se sont accrues de 119,8% en raison notamment de l'augmentation des versements des comptes spéciaux du Trésor (CST) au profit du budget général (925 MDH), des recettes de monopole (246 MDH) et des recettes en atténuation de dépenses de la dette soit 522 MDH. Au niveau des dépenses, le taux d'engagement global se situe à 25%. Les dépenses ordinaires émises sont en baisse de 0,1%, en raison de la diminution de 1% des dépenses de biens et services, due à la hausse de 2% des dépenses de personnel et au recul de 4,9% des autres dépenses de biens et services, de la baisse de 0,6% des charges en intérêts de la dette, conjuguée à la hausse de 41,1% des remboursements, dégrèvements et restitutions fiscaux. Le montant global des remboursements de TVA à l'intérieur et à l'importation (part supportée par les collectivités territoriales comprise) est de 1.544 MDH contre 1.040 MDH à fin février 2018. Les dépenses d'investissement émises sont en hausse de 25,6% s'établissant à 16,5 Mds de DH à fin février 2019, en raison de la hausse de 33,4% des dépenses des ministères et de 22,9% des charges communes. Sur la base des recettes encaissées et des dépenses émises, l'exécution de la Loi de Finances fait ressortir : Un solde ordinaire négatif de 3,8 Mds de DH contre un solde négatif de 7,3 Mds de DH. Un déficit du Trésor de 10,5 Mds de DH compte tenu d'un solde positif de 9,8 Mds de DH dégagé par les CST et les services de l'Etat gérés de manière autonome SEGMA, contre un déficit du Trésor de 11,1 Mds de DH à fin février 2018. Compte tenu d'un besoin de financement de 13,7 Mds de DH contre un besoin de financement de 15,6 Mds de DH à fin février 2018 et d'un flux net négatif de 1,5 Mds de DH du financement extérieur contre un flux net négatif de 1,7 Md de DH un an auparavant, le Trésor a eu recours au financement intérieur pour un montant de 15,2 Mds de DH contre 17,2 Mds de DH à fin février 2018. S'élevant à 554,9 Mds de DH, l'encours de la dette intérieure est en hausse de 1,1% par rapport à son niveau à fin décembre 2018. Ceci s'explique par le recours du Trésor au marché des adjudications pour un montant net de 5,8 Mds de DH, résultant de souscriptions pour 22,9 Mds de DH et de remboursements pour 17,1 Mds de DH contre un recours pour un montant net de 8,5 Mds de DH un an auparavant, résultant de souscriptions pour 24,9 MMDH et de remboursements pour 16,5 Mds de DH.