21 La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a fustigé son exclusion d'une réunion organisée par le ministère de la communication, ayant abouti à la signature d'une convention collective avec le Syndicat national de la presse marocaine (SNPM). Détails. La FMEJ s'est dite surprise que le ministre chargé du secteur de la communication invite unilatéralement une association d'éditeurs, à une réunion, le 16 février, avec le Syndicat national de la presse marocaine, qui s'est déroulée au siège du ministère, et sous la tutelle du ministre et de ses adjoints. Et ce dans le but de signer une convention collective sans qu'aucune invitation n'ait été envoyée à la fédération, l'organisation historique et la plus représentative des éditeurs de journaux marocains. Dans un communiqué émanant du bureau exécutif de la FMEJ, il est rappelé que c'est la FMEJ qui avait signé la convention collective actuellement en vigueur, qui a été présente dans diverses consultations et discussions, et a clairement exprimé sa volonté de signer tout accord qui améliore les conditions des salariés dans les entreprises de presse. « Ce comportement commis par le secteur de la communication est considéré par la Fédération marocaine des éditeurs de journaux comme un empiétement gouvernemental illégal sur des compétences qui ne lui ont pas été confiées à l'origine, car toute convention collective doit être conclue entre les représentants des salariés et les représentants des entreprises de presse, après négociations et accords en toute indépendance et liberté, de même que la représentativité est déterminée par la loi, la logique et l'appartenance effective aux instances, pas par les penchants et les amitiés du ministre », soutient la FMEJ dans son communiqué. La fédération considère que ce que le ministère a fait représente, en plus de ce qui précède, un ciblage clair et direct de la fédération, cherchant à saper celle-ci et les hautes valeurs professionnelles qu'elle représente au service de la société et du pays et de ses constantes. Et de ce fait, la mise à l'écart de la voix des différentes entreprises nationales et régionales qu'elle représente, dont le nombre est estimé à environ trois cents au centre et dans une dix d'antennes régionales et dont la liste a été préalablement déposée auprès du ministère. « Ce que le ministère a fait s'ajoute à d'autres comportements qu'il a commis auparavant, est signe d'indifférence et d'un manque de sérieux dans le dialogue et dans les relations avec les instances professionnelles », poursuit la FMEJ. La Fédération marocaine des éditeurs de journaux, tout en déplorant cette démarche téméraire et irresponsable, considère que l'exclure de la discussion, de la négociation, puis de la signature de tout accord social révèle la méconnaissance de la loi, et l'obstination du ministère à se diriger vers l'inconnu, tout en vidant le dialogue de tout le sérieux qu'il requiert. En conséquence de pourquoi la Fédération considère qu'elle n'est pas concernée par aucun accord qu'elle n'a pas signé, tout en soulignant qu'elle est par l'amélioration matérielle significative de ses ressources humaines, et appelle à ne pas faire dépendre les grandes attentes d'un secteur vital pour la démocratie de petits comptes égoïstes, conclut le communiqué.