La Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ) a dénoncé, ce jeudi, son exclusion d'une réunion tenue avec le Syndicat national de la presse marocaine et une association des éditeurs de journaux, à l'appel du département ministériel en charge de la Communication. Dans un communiqué, la FMEJ explique que la rencontre était destinée à signer une «convention collective», alors qu'aucune invitation n'a été adressée à la FMEJ, «organisme historique et le plus représentatif des éditeurs de journaux marocains». La FMEJ «a signé la convention collective en vigueur, a été présente dans les différents consultations et débats en lien avec la question et a exprimé sa disposition à signer tout accord visant à améliorer les conditions de travail dans les entreprises de presse», écrit-elle. L'instance fustige ainsi le ministère de la Jeunesse, de la culture et de la communication, lui reprochant un «empiètement sur des prérogatives» qui ne lui appartiennent pas, rappelant que les conventions collectives doivent être signées par les représentations des salariés et ceux des entreprises, après des discutions et des négociations en toute indépendance et liberté. «La représentativité est aussi définie par la loi, la logique et l'appartenance effective aux organismes et non pas par les penchants du ministre et ses amitiés», fustige-t-elle encore. La FMEJ considère ainsi la mesure entreprise par le ministère comme la «visant», «visant tous ce qu'elle représente» et une tentative touchant les différentes entreprises nationales et régionales de presse qu'elle regroupe. «Ce que le ministère entreprend s'inscrit dans le cadre d'autres comportements déjà soulevés, qui renvoie sur la sous-estimation et le manque de sérieux dans le dialogue et dans les relations avec les instances professionnelles», regrette-t-elle. «La FMEJ, tout en déplorant ce pas téméraire et irresponsable, estime que sa mise en écart du dialogue, du débat et de la négociation pour signer n'importe quelle convention collective dénote d'une méconnaissance de la loi, de l'obstination du ministère et de ses tentatives de vider le dialogue de tout le sérieux qu'il requiert». Elle affirme enfin qu'elle «n'est pas concernée par toute convention qu'elle n'a pas signée» en insistant sur sa disposition à l'amélioration de la situation financière des ressources humaines du secteur de la presse.