Des résultats de l'enquête nationale du HCP sur la perception des mesures du développement durable 2016 publiée le 07 janvier, il ressort que 93 % des Marocains (92,5 % en milieu urbain et 92,4 % en milieu rural) ont relevé des changements dans le climat au cours de ces dernières années. Ces changements se manifestent principalement par une hausse importante de la température (37%), par le dérèglement des saisons (32%) et par les sécheresses récurrentes (25%). Les facteurs qui dégradent la qualité de l'environnement sont l'insécurité pour 22,2 % (21,1 % en milieu rural et 22,9% en milieu urbain), la promiscuité démographique pour 20,1% (23,6% en milieu rural et 17,9% en milieu urbain), la pollution de l'air pour 17,4 % (23,5 % en milieu rural et 13,6% en milieu urbain), la faiblesse des infrastructures et des services pour 15,5 % (11,0 % en milieu rural et 18,3% en milieu urbain), l'habitat indécent ou clandestin pour 13,0% (9,5% en milieu rural et 15,0% en milieu urbain), le manque d'espaces verts pour 6,4% (3,1% en milieu rural et 8,4% en milieu urbain) et, enfin, les difficultés de transport et de communication pour 5,5% (8,2% en milieu rural et 3,8% en milieu urbain). Autre élément important soulevé par ladite enquête est celui de l'alimentation en eau potable. En effet près de 30% des répondants sont insatisfaits (38,3% en milieu rural et 24,1% en milieu urbain). Les principales causes de cette insatisfaction sont la faible qualité de l'eau pour 33,7% (29,7% en milieu rural et 36,6% en milieu urbain), le coût élevé pour 28,7% (6,4% en milieu rural et 44,4% en milieu urbain), l'accès difficile aux sources d'alimentation en eau pour 19,8% (42,0% en milieu rural et 4,3% en milieu urbain) et l'irrégularité ou la faiblesse du débit pour 14,3% (17,2% en milieu rural et 12,3% en milieu urbain). « Les sources de pollution de l'environnement selon les personnes enquêtées sont les déchets ménagers (64,8%), les eaux usées (11,2%) et les déchets industriels (11,0%) » , apprend-on dans l'enquête du HCP. Il ressort également que parmi les personnes ayant une voiture, 71,1% sont disposées à en réduire l'usage, sans conditions, pour réduire la pollution de l'environnement, et 19,1% sont disposées à le faire sous réserve de l'existence de moyens de transport convenables. Près des deux tiers des citoyens (65 %) sont disposés à recourir à l'énergie solaire contre l'abandon du gaz ou du bois. Parmi ceux qui ne sont pas prêts à le faire, 48 % invoquent le coût élevé des équipements de l'énergie solaire, 45% le manque de confiance dans ces équipements et 7 % l'absence d'équipements subventionnés par l'Etat.