La ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah, a eu mardi à Washington une série d'entretiens avec le président du Groupe de la Banque mondiale, David Malpas, et plusieurs directeurs de cette institution, destinés à faire le point sur le "partenariat d'exception" entre la Banque mondiale et le Maroc. "Nous avons atteint quasiment un niveau record en 2022 avec près de 1,8 milliard de dollars, mais au-delà du montant, ce qui compte c'est que ce partenariat englobe tous les grands chantiers et les réformes dans notre pays", s'est félicitée Nadia Fettah dans une déclaration à la MAP à l'issue de ces entretiens. La ministre a fait état d'"une très bonne compréhension" de l'institution financière des actions entreprises par le Royaume à la fois pour gérer les effets des crises multiples et pour continuer l'effort et le rythme des grandes réformes, notamment en ce qui a trait à la protection sociale, la transition énergétique et l'investissement. "L'ensemble des dirigeants de la Banque mondiale ont confirmé qu'ils étaient très contents de ce partenariat, parce qu'ils peuvent percevoir son impact sur l'économie et le développement du pays ainsi que sur le citoyen marocain," a souligné Nadia Fettah. "L'ambition de la part de la Banque mondiale est d'avancer encore plus avec notre pays et d'en faire un modèle pour des pays à revenu intermédiaire en quête de plus de croissance et de développement", a-t-elle dit. Evoquant les Assemblées annuelles de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) prévues à Marrakech en octobre 2023, la ministre a indiqué que ses entretiens à Washington ont permis de passer en revue les préparatifs pour ce grand rendez-vous du gotha financier et bancaire mondial. "Il s'agit de faire le point sur les préparatifs logistiques certes mais surtout sur les thématiques majeures qui doivent être discutées à Marrakech", a-t-elle dit, relevant que la Banque mondiale "elle-même se remet en cause en vue d'une mission et une vision renouvelées". D'ici la tenue de ces assemblées au Maroc, "nous aurons énormément de contributions à l'échelle mondiale pour que les grands décideurs de ce monde s'accordent sur un rôle renforcé de la Banque mondiale", a ajouté N. Fettah qui a souligné l'importance de la mobilisation de tous pour faire de ces réunions un évènement majeur et de saluer le retour de ces assemblées à l'Afrique après 50 ans d'absence. Les assemblées annuelles du Groupe de la Banque mondiale et du FMI ont lieu principalement à Washington et, tous les trois ans, dans un pays membre autre que les Etats-Unis, afin de marquer le caractère international des deux institutions. La dernière réunion en Afrique a lieu en 1973 à Nairobi. Ces réunions rassemblent une semaine durant des gouverneurs de banques centrales, des ministres des finances, des représentants du monde universitaire, des chefs d'entreprise, des parlementaires, des membres d'organisations de la société civile, et des journalistes pour débattre de questions d'envergure mondiale, dont la stabilité financière, l'impact du changement climatique ou encore l'efficacité de l'aide au développement (MAP).