Même si la croissance économique a ralenti durant ces derniers mois de 2018, le moral des patrons est au beau fixe. C'est ce qui ressort de la dernière enquête réalisée par le cabinet d'intelligence économique Oxford Business Group. Même si les plus récents indicateurs démontrent un ralentissement économique au Maroc par rapport à l'année dernière, les dirigeants d'entreprises marocaines demeurent optimistes quant aux perspectives d'avenir, c'est la principale conclusion de la dernière enquête réalisée par le cabinet d'intelligence économique Oxford Business Group (OBG). Ainsi, selon le sondage réalisé auprès des PDG du Maroc, près des trois quarts déclarent avoir des attentes positives ou très positives quant aux conditions du marché local au cours des 12 prochains mois. La perception positive des chefs d'entreprise est corroborée par le nombre important d'entre eux qui indique une forte probabilité de faire des investissements dans le futur : Sur les 106 dirigeants d'entreprises marocaines interrogés entre novembre 2017 et septembre 2018, près des trois quarts déclarent avoir des attentes positives ou très positives quant aux conditions du marché local au cours des 12 prochains mois. Pour autant, sur le plan fiscal, le sondage révèle que 55 % des répondants estiment que l'environnement fiscal actuel (des entreprises et des particuliers) au Maroc est peu concurrentiel ou très peu concurrentiel à l'échelle mondiale. Pour le Directeur Editorial pour l'Afrique du Nord, Jaime Pérez-Seoane De Zunzunegui, afin de consolider sa position en tant que puissance régionale, le Maroc pourrait améliorer son environnement fiscal. Avec un impôt sur le revenu des particuliers plafonné à 38 % et un impôt maximal sur les sociétés de 31 %, auquel s'ajoute un système fiscal local et national relativement complexe, le Maroc se classe au 109e rang des 137 pays du Global Competitiveness du Forum économique mondial, Index 2017-18, dans la catégorie relative à la compétitivité du taux d'imposition. Aussi, 40 % des chefs d'entreprise jugent-ils l'accès au financement comme étant facile ou très facile, 38% le trouvent difficile ou très difficile. Dans ce sillage, Jaime Pérez-Seoane De Zunzunegui ajoute que « Nous avons néanmoins constaté que de plus en plus d'efforts sont déployés pour faciliter l'accès au financement par des voies non traditionnelles. Par exemple, le pays est en train d'approuver un projet de loi définissant les règles du financement participatif pour les investisseurs et les entreprises, ce qui devrait fournir une nouvelle source de financement aux entrepreneurs, aux entreprises en démarrage et aux petites entreprises dont bon nombre luttent pour accéder aux méthodes de financement traditionnelles ».