A l'heure actuelle, l'imperfection des marchés et le manque d'efficience des institutions causent des distorsions, entraînant une mauvaise allocation des ressources au sein des économies nord-africaines. A l'issue de sa réunion d'experts sur la qualité des institutions et la transformation structurelle, le Bureau de la CEA en Afrique du Nord a appelé les pays à faciliter l'accès à leurs données microéconomiques aux chercheurs en vue de permettre l'analyse des causes des distorsions et des pertes de productivité au sein de leurs économies respectives. Au terme de leurs travaux, les participants ont conclu que l'accélération de la productivité des économies nord-africaines requiert une meilleure allocation des ressources intra-sectorielles pour assurer une croissance plus importante de la productivité, ainsi qu'une croissance économique durable et inclusive. Ayant procédé à une étude générale des distorsions observées au niveau des marchés du crédit et du travail, des incertitudes et des problèmes causés par les privilèges accordés à certaines entreprises au détriment d'autres, plus rentables et efficaces, les experts ont conclu à la nécessité d'aller plus loin dans l'étude pour une compréhension approfondie de ces distorsions, leur impact sur la productivité totale des facteurs et les politiques à mener pour y remédier. «Les débats menés durant l'atelier ont montré qu'il est important de faciliter l'accès des chercheurs aux données qui existent dans chacun des pays afin de permettre le développement d'une méthodologie d'analyse des distorsions qui les touchent, pour mieux lutter contre les pertes de productivité et mettre en œuvre les solutions requises pour réorienter les politiques de développement vers les secteur productifs selon leurs besoins», a déclaré Mme Lilia Hachem Naas, directrice du Bureau de la CEA en Afrique du Nord. Organisée du 26 au 27 septembre 2018 sous le thème : « Qualité des institutions et transformation structurelle : distorsions et allocation des ressources en Afrique du Nord », cette rencontre s'est tenue avec la participation d'une trentaine de spécialistes de la gouvernance et des politiques publiques, des représentants d'organisations internationales, de pays et des secteurs privés nord africains. Cette réunion d'experts avait pour but d'examiner les liens entre qualité des institutions et transformation structurelle.