Najib Laraichi compte plus de trente ans de service au sein du ministère de l'Habitat. Une longue carrière durant laquelle il a touché à tout et qui lui a valu plusieurs consécrations dont deux Wissams. Najib Laraichi est un homme qui force le respect. Au sein du holding Al Omrane, son nom s'assimile à l'expérience et au savoir-faire. Et pour cause, les domaines de l'habitat et de l'architecture n'ont aucun secret pour lui. Deux mondes qu'ils côtoient depuis 1970, alors étudiant à l'école spéciale d'architecture de Paris, mais qu'il a eu l'occasion de mieux cerner depuis 1976, date à laquelle il intègre le ministère de l'Habitat pour ne plus le quitter. Il y a gravi les échelons petit à petit. De simple architecte à la délégation du ministère de l'habitat et de l'aménagement du territoire à Fès, il est promu une année plus tard chef du projet relatif au schéma directeur d'urbanisme de la capitale spirituelle. Il y a aussi supervisé le programme de sauvegarde de la média. Avec le temps, il cumule les expériences. De surcroît, son champ d'action dépasse le périmètre urbain de Fès et devient délégué interprovincial du ministère couvrant aussi Taounat et Boulmane. Nous sommes dans les années 80. Le Maroc prend conscience de l'importance de mettre fin à la prolifération des bidonvilles et de la construction anarchique. L'Agence nationale de lutte contre ce type d'habitat (ANHI) est créée. Le choix fut porté sur Najib Laraichi pour en assurer la direction générale. Dans la foulée, celui qui fut le premier DG de cette agence s'attelle à la tâche et met en place les structures nationales et régionales. Il prépare et concrétise des accords de financement entre son agence et l'USAID et arrive à débloquer une ligne de 100 millions de dollars américains. Des moyens qui lui permettent, entre autres, de développer les activités de l'ANHI de 5000 unités d'habitat par an entre 1985 à 1990 à 10.000 unités par an entre 1990 et 1995. Durant les années qu'il y passe, il réussit à bien tracer la stratégie et à donner de la visibilité aux actions qu'elle doit mener. Ses missions y prennent donc fin au terme de 12 années de service. Pour la première fois de sa carrière, il est appelé à un poste central : secrétaire général du ministère de l'Habitat. Il y côtoie plusieurs gouvernements y compris ceux formés par Abderrahmane Youssoufi. De nombreux plans d'actions et stratégies ont été discutés et finalisés dans son bureau. Il coordonne et assure le suivi du programme 200.000 logements, du programme «villes sans bidonvilles» et du projet de refonte des opérateurs publics de l'habitat débouchant sur la création du groupe Al Omrane. Cette dernière mission lui vaut la nomination en 2007 en tant que directeur général d'Al Omrane où il assure aussi la présidence par intérim. Une consécration parmi d'autres pour celui qui en a eu tant durant sa carrière : décrochant le prix d'honneur de l'ONU pour l'habitat à Curitiba, il a été décoré deux fois dans sa vie. D'abord par Wissam Al Arch de l'ordre de chevalier en 1996 et Wissam Al Mokafaa Al Wataniya de l'ordre d'officier. Al Omrane en chiffres C'est au mois de juillet que le groupe Al Omrane est officiellement né. Il compte désormais le holding d'aménagement Al Omrane, les sociétés Al Omrane Alboughaz, Aljanoub et Tamesna, en plus des 7 ex-Erac transformés en sociétés anonymes. Premier investisseur au niveau national dans le secteur immobilier, il table sur un chiffre d'affaires de 5 milliards de DH et vise à résorber 50.000 baraques au terme de l'année 2007. côté bilan, le groupe Al Omrane a achevé plus de 120.000 unités. Celles en chantier dépassent les 150.000.