Au cours des quatre dernières années, le ministère du Tourisme a mené une série d'actions visant la consolidation du positionnement du Maroc comme destination touristique de qualité et d'accroître les retombées positives du tourisme sur les populations locales et sur l'économie nationale. par Reda Bensaoud En dépit d'une conjoncture internationale et régionale tourmentée, le secteur du tourisme marocain arrive tant bien que mal à tirer son épingle du jeu. En effet, le Maroc a réussi à garder un niveau honorable sur la scène touristique internationale, avec un total de 10,17 millions de visiteurs enregistrés en 2015, contre 9,3 millions en 2010 générant un chiffre d'affaires de 33 milliards de DH. Au-delà des performances chiffrées, de nombreux chantiers ont enregistré des avancées notoires, notamment : la diversification de l'offre, les stations dédiées au tourisme interne, la gouvernance, la durabilité, l'amélioration de l'environnement touristique et de la qualité, la mise en place des écoles d'excellence ... tel a été l'objet de la rencontre organisée mardi 21 juin à Rabat pour la présentation du bilan du secteur touristique au titre du mandat gouvernemental 2012-2016. « Le Maroc est une destination touristique «mature» et un pays leader en Afrique et au Moyen-Orient. Nous sommes sur la bonne voie pour la réalisation des objectifs de la Vision 2020 qui permettra de hisser le Maroc parmi les 20 premières destinations touristiques au monde », s'est félicité Lahcen Haddad, ministre du Tourisme à cette occasion. Ainsi, la politique de diversification des marchés a permis une croissance moyenne annuelle de 3% en termes d'arrivées aux postes frontières durant la période 2012-2015, mais également la réalisation de performances positives notamment au niveau des marchés d'Allemagne et du Royaume Uni, avec respectivement un taux de croissance annuelle moyen de 13 % et 12 %. De plus, les efforts de promotion visant la conquête de nouveaux marchés ont été concluants par une croissance annuelle moyenne positive pour le Brésil (+19 %), l'Inde (+8%), la Chine (+15%), le Moyen-Orient (+9 %) et l'Amérique du Nord (+8 %). En matière d'investissement, le secteur a su maintenir son attractivité; avec un bilan en 2015, d'environ 10 milliards de dirhams d'investissements réalisés et plus de 120 milliards de dirhams engagés. On notera également, une part importante des investissements directs étrangers qui ont atteint, pour la période 2012-2016 un montant de 4 milliards de dirhams. Un niveau d'investissement soutenu par la mise en place de plusieurs nouvelles mesures spécifiques au secteur, à l'instar de la Prime de l'investissement ou encore un cadre fiscal incitatif. L'offre touristique et la valorisation des atouts et régions touristiques du pays, n'ont pas été en reste. Le département de Haddad a veillé durant ces 4 années, à accélérer la mise en œuvre du Plan Azur (reconfiguration du montage financier des projets et leur positionnement durable), et la mise en place de programmes spécifiques pour doper la compétitivité et réussir l'enjeu d'une offre valorisant l'ensemble des atouts et régions touristiques du pays à travers le lancement de trois programmes. Il s'agit du programme de développement touristique des provinces du Sud, du Programme de développement intégré du tourisme nature «Qariati» et du programme de développement intégré du tourisme culturel «M'dinti». Cette nouvelle configuration complète l'offre déjà existante du tourisme interne et qui s'est vue renforcée et modernisée, avec notamment la mise en place des vacances régionalisées, et le développement de l'offre des stations Biladi. Depuis 2010, un montant d'un milliard de dirhams a été investi dans le programmes Biladi dans le cadre duquel il a été procédé à l'ouverture de stations dédiées au tourisme interne, à savoir Ifrane depuis 2012, Imi Ouaddar en 2014 et la station Mehdia qui a ouvert ses premières unités d'animation. Le tourisme interne a totalisé 5,9 millions de nuitées en 2015, soit une hausse de 20 % par rapport à 2012.