Pour réussir le pari de la transformation, portée par la phase 2 du Plan Maroc Vert (PMV), le Maroc se dote d'un réseau de six agropoles à travers tout le pays. Un choix stratégique qui positionnera le Maroc sur l'agro-industrie, et partant, lui permettra d'intégrer les tendances de consommation mondiale. Par b.K. La valorisation et la transformation des produits agricoles font partie du nouveau chantier de la 2e phase du Plan Maroc Vert, après une première phase d'accroissement de la production. Un chantier qui répond à la volonté de redynamiser le secteur industriel à travers l'émergence de filières intégrées. A cet égard, la mise en place de ces agropoles ne concerne pas uniquement le ministère de l'Agriculture et de la Pêche maritime. Le ministère de l'Industrie, du Commerce, de l'Investissement et de l'Economie numérique veut les intégrer dans les écosystèmes, dans le cadre du plan d'accélération industrielle. En intégrant dans sa stratégie les industries de transformation, le Maroc agricole pourrait ainsi acquérir des marchés qui cherchent des produits conditionnés, livrés directement en magasin. Outre l'ambition de créer des chaînes de valeur dans l'industrie agro-alimentaire, il s'agit aussi de mettre à la disposition des investisseurs une plateforme d'accueil avec des conditions de qualité et des prix compétitifs. Leur mise en place comprend des infrastructures dédiées qui comprennent un volet Recherche & Développement pour accompagner cette montée en gamme, ainsi que tous les outils pour améliorer l'offre exportable marocaine. Les constructions des six agropoles, dispatchées sur tout le pays, étaient programmées entre 2009 et 2015, dans une optique de développement des régions. Les régions ciblées sont celles à forte vocation agricole. Il s'agit de Meknès, autour de l'Agropolis, de l'Oriental avec l'Agropole de Berkane, de Tadla avec l'Agropole de Béni Mellal, de Souss-Massa avec l'agropole d'Agadir et enfin du Gharb et du Haouz où les projets ne sont pas encore identifiés. Seulement voilà. Sur les six agropoles programmées, deux ont vu le jour. Celle de Meknès et celle de Berkane, déployées toutes les deux sur 500 hectares. Et sur les deux agropoles qui fonctionnent, seule celle de Meknès arrive à tirer son épingle du jeu. Pour sa première tranche, le site est doté de 101 hectares dont 35 sont déjà commercialisés. L'agropole de Berkane continue elle de faire les frais d'une absence de mesures incitatives, et peut-être d'un manque de rayonnement de la région peu attractive en raison de sa lointaine connexion portuaire. A peine quelques rares unités y sont opérationnelles. Les autres entreprises sont en phase de construction. l