Mohamed El Kettani PDG du groupe Attijariwafa Bank Le Forum International Afrique Développement a pu franchir une nouvelle étape dans la coopération Sud-Sud. Les 2.300 participants et les 4.500 rendez-vous B to B sont des motifs de fierté et un challenge pour poursuivre les efforts entrepris jusqu'à présent. L'engagement pris par le groupe Attijariwafa bank depuis une année pour mettre en place un Club Afrique se concrétise aujourd'hui. Mohamed El Kettani, PDG du groupe a également dressé un tableau sur l'économie mondiale, les effets conjugués de la baisse des prix du pétrole et l'évolution de l'économie chinoise vers de nouveaux choix en matière de consommation. Il a également mis l'accent sur les crises que continuent de connaitre certains pays émergeants et leurs impacts sur les marchés financiers ainsi que la révision à la baisse des taux de croissance au niveau mondial. Aziz Akhannouch, Ministre de l'Agriculture et de la Pêche Maritime Au cours de la dernière décennie, le continent africain a fait beaucoup de progrès. Cependant, beaucoup de choses restent à faire notamment en matière de développement rural impliquant le problème de la sécurité alimentaire pour 200 millions d'africains. Au Maroc, une forte volonté s'est exprimée depuis 2008 pour transformer le secteur agricole et lui faire subir une transition stratégique. Le Plan Maroc Vert a été mis en place pour concrétiser et donner un nouveau souffle à cette volonté. Un million d'hectares sont passés du mode de culture extensive à l'arboriculture et l'irrigation rationnelle via le système goute à goute qui d'ailleurs connaît une nette évolution. Les investissements mobilisés dans ce sens ont dépassé les 23 milliards de DH. Même avec les problèmes que connait l'actuelle saison agricole, la part du PIB agricole devra se situer au-delà de 100 milliards de DH cette année. Salah-Eddine Mezouar , Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Ce forum est un lieu de rencontre, de partage et d'ambitions. Nous sommes à la 4e édition et nous sommes de plus en plus conscients que les vrais acteurs dans le domaine du partenariat pour le développement sont les acteurs du secteur privé. Nous sommes un continent qui veut dépasser les séquelles structurelles de la colonisation au niveau économique et passer à une nouvelle indépendance via l'accès aux nouvelles technologies dans tous les secteurs. Le Maroc, en allant vers ses frères africains n'est pas « venu avec ses grosses bottes » pour prendre la place de certains , mais pour bâtir des relations de confiance pour bâtir l'avenir. La COP 22 sera une occasion pour matérialiser les projets. 100 milliards de dollars de financement restent à mobiliser pour donner un contenu concret aux décisions de la COP 21. Salah-Eddine Mezouar , Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Moulay Hafid Elalamy, Ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Economie Numérique Le Ministre a commencé son intervention en louant « l'énergie incroyable » que procure Casablanca, même si Rabat reste aussi dynamique. S'il est vrai que la situation économique mondiale présente des facteurs de difficulté, certains d'entre eux peuvent constituer des opportunités pour certains pays. La Chine n'est plus dans la logique de l'usine du monde, mais plutôt dans une logique d'encouragement de la consommation et du renforcement de son marché intérieur. Le salaire mensuel moyen est passé durant les dernières années de 100 dollars à 700 dollars. Cette situation pourrait permettre de faire déplacer des opportunités d'emplois dont le nombre pourrait atteindre 85 millions offres d'emploi. Le Maroc est passé par des étapes successives dans le processus de son industrialisation. La logique, ayant présidée aux exportations dans le passé, a connu une mutation structurelle. Les avancées réalisées dans le domaine de l'intégration industrielle et notamment au niveau des nouveaux métiers du Maroc ont permis la création d'une nouvelle dynamique dans l'emploi des jeunes. Dans le secteur de l'automobile, le taux d'intégration peut atteindre 80 % dans un proche avenir et les exportations qui sont actuellement de 50 milliards de DH pourraient atteindre 100 milliards en 2020. Moulay Hafid Elalamy, Ministre de l'Industrie, du Commerce et de l'Economie Numérique Jean Louis Borloo, Président de la Fondation Energie pour l'Afrique Cet évènement, qui se situe entre la COP 21 et la COP 22, est vital pour l'histoire de l'humanité. L'Afrique qui comptait 180 millions d'habitants 1950 est en train d'atteindre le seuil d'un milliard dont 750 millions n'ont toujours pas accès à l'énergie et donc à la lumière. Combler ce déficit permettrait à l'Afrique de réaliser un taux de croissance annuel de 15%. Il n'y a rien de plus simple que d'accéder à l'énergie et tous les décideurs politiques portent cette volonté. Les projets existent et les financements restent à mobilise. Toutefois, il reste ce petit geste qui poussera vers l'accomplissement du projet. Le Maroc est un exemple dans le domaine de l'énergie décentralisée et tous les chefs d'Etat que j'ai rencontré reconnaissaient l'expertise marociane et les progrès incontestables réalisés dans l'électrification rurale au Maroc ... grâce aux orientations de SM le Roi Mohammed VI. Jean Louis Borloo, Président de la Fondation Energie pour l'Afrique