La ScreenDy Cup Maroc 2015 est officiellement lancée. Cette compétition devrait permettre de «révéler de nouveaux talents» dans l'innovation high-tech, dans le secteur automobile et pourquoi pas de nouvelles start-up à la sauce «ScreenDy». Dans le monde, et aux Etats-Unis plus spécifiquement, «90% des projets viennent des petites structures qui sont rachetés par les grands groupes», a déclaré d'emblée Azdine El Mountassir Billah, Directeur général de l'Agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) et président du Soft Centre, au lancement officiel de la ScreenDy Cup Maroc 2015, ce jeudi 8 octobre, à l'Institut national des postes et télécommunications (INPT). Cette compétition porte sur le développement d'une application mobile qui devrait répondre à un besoin spécifique du conducteur, via la plateforme de développement des applications mobiles mis en ligne par la Start-up ScreenDy, fondée et dirigée par Mehdy Alaoui, actuellement à la Silicon Valley. Une première application a déjà vu le jour, «Wake up Pilot», une application mobile embarquée qui évalue le niveau de fatigue du conducteur lors d'un long trajet. Un écosystème pour le mobile dans l'automobile La compétition vise avant tout, selon le Soft Centre, à «révéler les jeunes talents marocains et à récompenser les applications mobiles pour la Moroccan Connected Car», le projet de voiture connectée lancée en mars dernier. Si l'approche adoptée par les organiseurs devrait se faire «en toute humilité», dixit Jamal Benhamou, Directeur du Soft Centre, les contours du projet, adossé d'une part à la stratégie adoptée depuis 2012 par l'ANRT, via le Soft Centre, pour la promotion de la R&D dans le segment du mobile, et d'autre part à la mobilisation d'un écosystème composé de Maroc Numeric Cluster, Devoxx Maroc, CFAO Motors Maroc et MAGNAV, avec le concours de l'INPT, et l'engagement de la start-up ScreenDy, ont tout d'un début de révolution numérique made in Maroc. Quand l'ANRT promeut les start-uppers Sur la portée stratégique de l'événement pour l'essor des NTIC au Maroc, Azdine El Mountassir Billah, DG de l'ANRT, se veut enthousiaste. «Le ticket d'entrée (NDLR : dans le développement de solutions logicielles à forte valeur ajoutée) est proche de zéro», a-t-il expliqué à la pléthore d'étudiants et d'ingénieurs présents au lancement de la compétition, soulignant au passage que la plupart des grandes technologies «qui calibrent aujourd'hui le marché mondial, ont été créés dans un coin de garage». Autrement dit, l'innovation dans le segment des NTIC, et plus particulièrement du mobile, nouveau cheval de bataille de l'ANRT depuis 2012, ne demande ni investissement physique ni engagement financier conséquent pour les start-uppers. Un tableau de bord numérique made in Morocco Pour rappel, le projet de la Morrocan Connected Car, initié par CFAO Motors Maroc (General Motors), l'INPT et le Soft Centre, surfe sur l'embellie du secteur automobile national pour favoriser l'innovation et la R&D dans le segment du mobile. L'idée est de permettre aux conducteurs marocains, quel que soit la gamme de voiture dont ils disposent, de disposer de services embarqués et de postes multimédias à travers un tableau de bord totalement connectée et ouvert, converti en une sorte de «plateforme numérique». Au bénéfice de ces nouvelles technologies, l'industrie automobile, et peut-être demain le secteur des énergies et des énergies renouvelables, pourrait s'y investir grandement, une opportunité pour le Maroc quand on sait que pour l'heure, seules 6 applications dans le monde ont obtenu l'accord de Google et d'Apple pour tels projets.